Stocks de sécurité: les attentes de l’industrie pharmaceutique

Des médicaments (photo d'illustration).

Des médicaments (photo d'illustration). . DR

Revue de presseKiosque360. La refonte du cadre légal relatif à la gestion des stocks de sécurité des médicaments est chantier qui va nécessiter une mobilisation générale. Et notamment celle de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP) qui fait part de ses recommandations.

Le 13/10/2021 à 22h14

Dans son édition du 14 octobre, Les Inspirations ÉCO interroge le nouveau président de la Fédération nationale de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP), Mohame El Bouhmadi sur la situation du système de gestion des stocks de sécurité notamment.

Le responsable rappelle, dans les colonnes du quotidien, que les stocks de sécurité, dans le domaine du médicament, sont gérés par une réglementation spécifique, la loi 17-04, portant Code du médicament et de la pharmacie, la loi 009-71 du 12 octobre 1971, l’arrêté du ministère de la Santé du 12 juin 2002, ainsi que la circulaire de 2012, de la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP), qui indique les modalités réglementaires relatives aux stocks de sécurité des médicaments ».

Il assure que celles-ci sont, dans «la pratique et l’usage dans le secteur, maîtrisées et répondent scrupuleusement à la réglementation, notamment lors de la pandémie de la Covid-19 avec un suivi rigoureux et hebdomadaire des stocks de sécurité par les autorités de tutelle», afirme El Bouhmadi.Là, il faut noter que tous les établissements pharmaceutiques industriels (EPI) et les établissements pharmaceutiques grossistes répartiteurs (EPGR) déclarent, mensuellement, leurs stocks à l’Observatoire national des médicaments et des produits de santé, relevant de la DMP.

Aujourd’hui, il est préconisé pour dépasser les limites du système actuel de faire évoluer la réglementation vers «plus de sécurité. Il est ainsi demandé à l’industriel de constituer un stock de sécurité, correspondant à un quart des ventes de l’année précédente, «sans tenir compte du statut du médicament (médicament essentiel, fabriqué localement, générique, importé, en situation de monopole, maladie rare,...), ni du fait que certaines molécules sont fabriquées par plusieurs EPI locaux. Or, une gestion optimale devrait tenir compte du stock national, en fonction des statuts des médicaments cités, de leur disponibilité dans les hôpitaux publics et auprès du secteur privé», préciseEl Bouhmadi.

Les Inspirations ÉCO relève que les professionnels du secteur estiment que «la gestion des stocks de sécurité qui est déléguée au ministère de tutelle doit permettre d’assurer un approvisionnement régulier des établissements de soins en médicaments, tout en évitant le gâchis qui résulte de la destruction des produits périmés». Seuls «une gestion rigoureuse des prévisions et plans d’approvisionnement de tous les acteurs de ce secteur vital à notre système de santé, ainsi que des partenariats gagnant-gagnant entre le public et le privé », permettraient d'y parvenir». note le président dde la FMIIP. Et de réclamer, une «réglementation claire et stricte qui régit aussi bien les situations normales que les périodes de crise car il est inutile, et non efficient, de mobiliser des stocks importants en situation normale».

Par Rachid Al Arbi
Le 13/10/2021 à 22h14