Les nouvelles ambitions de l’industrie aéronautique marocaine

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Revue de presseKiosque360. La filière aéronautique est en passe de franchir le seuil de 20 milliards de dirhams à l’export et compte aujourd’hui 20.000 emplois directs et 142 entreprises. Et elle ne compte pas s’arrêter là. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 06/12/2022 à 10h25

La voie est dégagée pour l’industrie aéronautique marocaine. La filière, qui assure actuellement 20.000 emplois directs avec 142 entreprises présentes au Maroc et un taux d’intégration de 40%, veut aller plus haut. Elle s’apprête à franchir le seuil de 20 milliards de dirhams à l’export d’ici la fin de l’année, peut-on lire dans le quotidien L’Economiste du mardi 6 décembre.

Cité par le quotidien, le ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour, en est fier. D’autant plus que dans chaque avion actuellement en circulation, chaque flotte où qu’elle soit…il y au moins une pièce fabriquée dans une usine basée au Maroc, essentiellement à Casablanca. «Aujourd’hui, la plateforme aéronautique est engagée dans plusieurs programmes d’avions, notamment avec des chefs de file de renom comme Airbus ou Boeing», précise le ministre.

Le secteur monte, en effet, en gamme avec 35% de réacteurs fabriqués au Maroc, y compris des pièces sensibles qui subissent de fortes pressions. Dans le pipe, tout l’ensemble de l’avion sous forme de fuselage et des parties des ailes. «Pour faire simple, nous commençons à rentrer dans la carcasse de l’avion», résume le ministre. La filière commence également à aborder la cabine, les manches d’avions, les tableaux de bord, en plus de certains équipements en cabine et les sièges.

L’aéronautique marocain est destiné à 58,5% à l’export. Ceci, malgré deux années de Covid-19 dévastatrices pour le secteur. Mais, à quelque chose malheur est bon, cela a permis de gagner un temps précieux. «Quelque part, la crise a été très utile pour ce secteur. Car l’aéronautique, c’est une industrie qui repose sur des programmes de 15 ans. Du coup, lorsque l’on rate un programme, on rate 15 ans de capacité à l’intégrer. Et cette crise a, non seulement, arrêté certains programmes, mais elle a permis d’en créer d’autres pour un redémarrage avec de nouveaux atouts», explique Mezzour.

Riche de ses capacités actuelles et de ses nouvelles ambitions, l’aéronautique fait désormais partie des secteurs prioritaires du nouveau plan d’accélération industrielle 2021-2025. La tutelle table sur un taux d’intégration de 50% à l’horizon 2025.

Par Nabil Ouzzane
Le 06/12/2022 à 10h25