Les industriels de la pêche veulent un écosystème

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Revue de presseKiosque360. Les professionnels de la pêche demandent un accès au crédit maritime de manière à financer une approche industrielle intégrée. Les détails.

Le 15/02/2017 à 01h53

La montée en régime du plan Halieutis, dans lequel les industriels de la pêche placent beaucoup d’espoirs, pourrait contribuer à la modernisation du secteur, peut-on lire dans les colonnes de L’Economiste, ce 15 février. Mais, pour cela, il va falloir maintenir la cadence de l’investissement. Or, pour des raisons historiques et des préjugés qui collent au secteur, cette industrie n’a pas toujours été la bienvenue au guichet des banques.

La situation a néanmoins nettement évolué. Les banques ont sorti le secteur de la liste noire car il est aujourd’hui l’un des plus solvables. Pour autant, le problème du financement n’est pas entièrement réglé. La Fenip, qui regroupe plusieurs associations métiers, propose aux pouvoirs l’institution d’une formule à la carte: le crédit maritime ciblera les activités liées à la pêche et les industries de transformation, aquaculture comprise. Au regard des industriels, il s’agit de dynamiser tout un écosystème et de se donner les moyens de bâtir une industrie de construction de bateaux, de pêche au Maroc, de l’équipement et des accessoires: radars, sondeurs, radios VHS, pompes, groupes électrogènes, filets, hameçons…

Pour les industriels, le crédit maritime est aussi un outil de sécurité car il contribuerait à la reconstitution du pavillon national dont la flotte a complètement disparu. Ils mettent aussi en avant les projections des effets d’entraînement qu’une industrie locale d’équipement et de matériel destiné à la pêche aurait sur l’économie. Pêle-mêle, ils citent la création à terme de 500.000 emplois directs et indirects, 50 milliards de dirhams de recettes d’exportation (soit 2,5 fois le chiffre actuel) et plus de rayonnement sur le marché régional et dans le continent africain.

Par Fayçal Ismaili
Le 15/02/2017 à 01h53