Elle fait quasiment l’unanimité au sein des partis politiques. L’économie inclusive, gage d’une équité sociale et territoriale, est le défi de taille que la majorité des partis politiques s’est engagée à relever en perspective du prochain scrutin du 8 septembre. Leurs programmes électoraux font la part belle aux enjeux à caractère économique: stimuler l’emploi particulièrement chez les jeunes, améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, préserver la dignité des personnes âgées et démunies… Autant de mesures promises par les formations politiques pour le prochain rendez-vous électoral.
Dans sa livraison hebdomadaire, La Vie Éco revient sur l’ambition de la majorité des partis politiques d’asseoir les jalons d’une économie plus solidaire et plus forte. Le Rassemblement national des Indépendants (RNI) ambitionne, par exemple, de redynamiser l’emploi, en pariant sur une “relance immédiate” de la machine pour faire face à l’impact de la crise. La formation présidée par Aziz Akhannouch mise, dans ce sens, sur l’amorçage d’une relance économique post-Covid à travers la création d’un million d’emplois directs.
Idem pour le parti de la Justice et du développement (PJD) qui souhaite exploiter de nouvelles sources de croissance pour renforcer la compétitivité de l’économie nationale, en tablant sur un objectif de 160.000 nouveaux postes d’emploi annuellement et un taux de chômage de moins de 9%. Le parti du Progrès et du socialisme (PPS) appelle, lui, à bâtir une économie “forte” au service du développement et de la souveraineté, en plaçant la question de l'emploi au centre des politiques publiques dans la perspective de retrouver la situation d'avant la crise, à l'horizon 2022.
Les partis politiques ont énuméré plusieurs mesures pour la préservation de la dignité des citoyens et l’amélioration du pouvoir d’achat. Ainsi, le parti Authenticité et modernité (PAM) s’engage pour un accès pour tous à un logement décent garantissant l’inclusion et la dignité des citoyens. Le parti dirigé par Abdellatif Ouahbi ambitionne de préserver la dignité des personnes âgées sans revenus, en proposant à cet effet un “revenu minimum de dignité” (50% du SMIG) pour les personnes à l'âge de la retraite, avec une garantie AMO. Le parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) propose, lui, le renforcement de la classe moyenne et la lutte contre la précarité afin de soutenir le développement économique et promouvoir la paix sociale.
La plupart des partis politiques ont proposé des suggestions en matière de fiscalité: adoption d’un système fiscal équitable favorable au développement économique, introduction de nouvelles tranches d'imposition pour les revenus les plus élevés, élargissement de l'assiette fiscale pour réduire la pression fiscale, lutte contre l'évasion et la fraude fiscales. Parmi les mesures également proposées, la révision du système des exonérations fiscales et l’instauration d’un impôt sur la fortune.