Les ventes des véhicules Renault et Dacia sont en forte hausse, cumulant à elles seules plus de 40% des parts de marché au Maroc.
Une position dominante historique, que le groupe maintient depuis plusieurs années. Mais ce ne sont pas les quelques dizaines de milliers de voitures écoulées chaque année sur ce marché assez étroit, où une pléthore de marques européennes et asiatiques se bousculent, qui intéresseraient la marque, explique le site d’informations Arab News.
«Le Royaume figure aujourd’hui parmi les pays les plus développés dans l’industrie automobile. Leader régional et continental, le Maroc n’a rien à envier aux plus grandes plateformes mondiales de cette industrie», explique le média numérique.
Incitations nombreuses, politiques et stratégies claires et ambitieuses, mobilisant d’importants moyens, un vivier de compétences et d’ingénieurs talentueux et un écosystème qui s’est développé à grande vitesse, où tous les maillons de la chaîne de cette industrie de pointe sont représentés… Ce sont là les atouts du Maroc dans la construction automobile.
En témoigne une plateforme à quelques kilomètres de Tanger, dans la commune de Melloussa, où des dizaines d’équipementiers se sont installés autour de l’usine Renault, inaugurée il y a treize ans.
Aujourd’hui, le constructeur obtient enfin de premiers retours d’investissements.
«En 2022, le constructeur a dépassé le seuil de 350.000 véhicules produits au Maroc, en augmentation de plus de 15% par rapport à 2021. Une dynamique qui s’est poursuivie cette année. L’usine marocaine de Renault a même dépassé le niveau de production de sa fameuse plateforme industrielle en Roumanie», précise Arab News.
Le géant de l’automobile ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, et compte monter en puissance et en capacité, de 350.000 à 500.000 véhicules produits par an à moyen terme, a récemment annoncé le PDG du groupe, Luca de Meo, au cours des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, du 9 au 15 octobre derniers à Marrakech.
Luca de Meo a aussi révélé que le Maroc pourrait constituer une véritable base arrière pour son développement industriel, tout particulièrement en ce qui concerne les véhicules électriques.
Il est prévu qu’à partir de 2028, la Dacia Jogger soit produite dans le Royaume. Concernant l’approvisionnement local, le PDG du groupe s’engage à atteindre un taux de 80% d’ici à 2025.
Actuellement, le groupe Renault a atteint un taux d’intégration de près de 65%, ce qui représente un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, soit plus de 500 millions d’euros de plus que ce qui avait été initialement prévu en 2021.