Le tourisme médical ne faiblit pas au Maroc. Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO rapporte, sans pour autant donner une idée du nombre de malades étrangers qui viennent se faire soigner dans les hôpitaux marocains, que le Royaume jouit d’infrastructures sanitaires importantes. Il annonce, en se basant sur la carte sanitaire du ministère de la Santé (en 2019), que le pays dispose de 149 hôpitaux, avec une capacité de 23.931 lits. Il faut ajouter à cela les 10 hôpitaux psychiatriques d'une capacité de 1.454 lits et les 113 centres publics d’hémodialyse.
Le quotidien reconnaît que l’offre privée est plus importante, avec un total de 359 cliniques en 2019 et une capacité d’environ 11.000 lits, soit 29% de l’offre totale. Cependant, le quotidien soutient que ces capacités restent en deçà de la moyenne régionale en comparaison d’autres pays d’Afrique du Nord, comme l’Egypte ou la Tunisie.
Se penchant sur le corps médical, Les Inspirations ÉCO relève que le pays comptait 0,7 médecin pour 1.000 habitants en 2017 (public et privé), ce qui est «bien en dessous des 2,9 médecins de la moyenne de l’OCDE», se désole-t-il avant de souligner que «le secteur des équipements médicaux a, quant à lui, été estimé, en 2019, à 3 milliards de dirhams». Son taux de croissance annuelle oscille entre 7 et 10%. Pour rappel, l'activité a longtemps été marquée par une dépendance à l’import (303 millions de dollars en 2019) et par une valeur ajoutée insuffisante. Le Maroc s'approvisionne auprès de l'Allemagne, de la Chine et des Etats-Unis, sachant que les droits communs d’importation correspondants varient de 2,5% à 40%.
Au niveau de l’offre, le journal précise que le marché marocain des dispositifs médicaux est dominé par trois opérateurs, dont Promamec, fondé en 1981 et spécialisé dans la production et la commercialisation de consommables médicaux, ventilateurs et équipements pour hôpitaux.
Maintenant, il est question pour le pays d’aller plus loin au vu de sa stratégie post-Covid, lui qui «a su faire preuve de réactivité et d’innovation industrielle», au point de devenir «un pôle africain de dispositifs médicaux».