Le Maroc amorce la chasse aux émissions carbone

Le Maroc a entamé le développement d’une stratégie nationale de captage de carbone, portée par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN).. DR

Une étude visant à identifier et évaluer les sources d’émission de CO₂ dans le pays vient d’être lancée. Les unités industrielles, les ports, les aéroports et les transports sont notamment ciblés. Il restera ensuite à définir les solutions de captage, de stockage et de transport du CO₂ à adopter. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 22/01/2025 à 20h14

Le Maroc a entamé le développement d’une stratégie nationale de captage de carbone, portée par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN). En partenariat avec la coopération technique allemande, la première phase de ce projet inclut une étude destinée à identifier et évaluer les principales sources d’émission de CO₂ dans le pays, rapporte L’Economiste dans son édition du jeudi 23 janvier.

Dans un premier temps, l’étude se concentre sur cinq régions à fort potentiel industriel, identifiées comme étant les plus grandes émettrices de gaz à effet de serre: le Grand Casablanca, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Marrakech-Safi, l’Oriental, et Guelmim-Oued Noun. Les équipes de l’IRESEN, appuyées par la GIZ et des partenaires techniques tels que Dechema, le DLR et Gi2, procèdent à une cartographie des sources d’émission de CO₂ dans ces régions, couvrant les unités industrielles, les ports, les aéroports et les réseaux de transport.

Parallèlement, une consultation des acteurs industriels locaux est en cours pour évaluer leur intérêt envers les technologies de décarbonation et les combustibles synthétiques envisagés dans le cadre du projet. Le CO₂ collecté sera classifié en deux catégories: sources fossiles et non fossiles. Les résultats de cette phase, attendus en mars, permettront d’estimer plus précisément la quantité de CO₂ à capter chaque année pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, conformément à la stratégie bas carbone du Maroc.

Une fois les sources d’émission identifiées, il s’agira, selon L’Economiste, de sélectionner les solutions de captage, de stockage et de transport les plus appropriées pour développer une technologie CCUS (Carbon Capture, Use and Storage) compétitive. Une approche intégrée est essentielle: capter du CO₂ sans pouvoir le stocker, le transporter ou l’utiliser de manière efficace serait contre-productif. La feuille de route « Captage de carbone » vise ainsi à impliquer les acteurs locaux dans le déploiement de solutions adaptées.

Ce projet s’inscrit dans les ambitions nationales de décarbonation et de promotion des énergies renouvelables. Outre la cartographie et la valorisation des sources locales de carbone, l’objectif est d’exploiter le CO₂ dans des technologies Power-to-X (PtX) pour produire

Par Le360
Le 22/01/2025 à 20h14