Contrairement au précédent texte de loi qui accordait la présidence des commissions régionales des Centres régionaux d’investissement (CRI) aux gouverneurs et aux walis, ce nouveau projet de loi (22-24 qui sera soumis au Parlement prochainement) confie au chef de gouvernement la tutelle de ces commissions qui se tiendront sous sa présidence, a-t-on appris de source gouvernementale.
Ce nouveau texte a été présenté par Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques, a fait savoir Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement, lors de son point de presse hebdomadaire du 2 mai 2024.
Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, a-t-il affirmé, la réforme a consolidé «une approche gouvernementale au sujet des CRI sachant qu’ils jouent un rôle pionnier et actif en matière d’appui aux investissements et leur attractivité dans les régions dans l’objectif d’en promouvoir le développement».
Le but de cette nouvelle réforme, a expliqué Mustapha Baïtas, est de donner un nouvel élan au rôle des CRI en élargissant leurs attributions. Le nouveau projet de loi, selon le porte-parole du gouvernement, renforce la mission des CRI en assurant des dispositions relatives au recours aux investisseurs auprès des centres, à l’octroi des exceptions en matière d’urbanisme et à l’élargir les compétences des CRI.
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Lors de ce conseil de gouvernement, un autre projet de loi en lien avec les administrations publiques et les investissements régionaux a été présenté par Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration. Ce texte de loi vise à consolider les attributions des CRI en harmonisant l’action des administrations publiques.
Pour rappel, les partis politiques d’opposition appellent régulièrement le gouvernement à accorder davantage d’intérêt aux investissements nationaux et étrangers dans les régions et de ne plus privilégier les investissements massifs dans les grands axes urbains du pays. Ces formations politiques (USFP, MP, USFP, PJD) regrettent la lenteur de développement (infrastructures, routes, ponts, usines, emplois) que connaissent plusieurs régions rurales du Maroc.