Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’économie marocaine a su faire preuve de résilience face aux chocs négatifs récents. Cette solidité témoigne de la robustesse des politiques et des cadres économiques mis en place par le pays, comme l’a souligné Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI.
Malgré la sécheresse, indique le quotidien L’Economiste, l’activité économique n’a connu qu’un léger ralentissement, atteignant environ 3,2% en 2024 contre 3,4% en 2023, grâce à une demande intérieure dynamique. Les prévisions du FMI indiquent une croissance du PIB réel de 3,9% en 2025, suivie de 3,7% en 2026. Quant au PIB non agricole, il devrait se stabiliser à 3,7% entre 2025 et 2030, soutenu par un nouveau cycle d’investissements dans les infrastructures et la poursuite des réformes structurelles. Ces réformes sont essentielles pour assurer une croissance plus résiliente, inclusive et génératrice d’emplois.
Les projections de Bank Al-Maghrib (BAM) confirment ces tendances, anticipant une croissance économique de 3,2% en 2024, avec une accélération à 3,9% en 2025 et 4,2% en 2026. La croissance non agricole devrait se maintenir à moyen terme autour de 4,2%, portée principalement par l’essor des investissements en infrastructures.
S’appuyant sur ces bases solides, le conseil d’administration du FMI a conclu le 17 mars les consultations au titre de l’article IV de 2025 avec le Maroc et a achevé la troisième revue de l’accord dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR), approuvé en septembre 2023, lit-on. Cette revue permet au Maroc de bénéficier d’un décaissement supplémentaire de 375 millions de DTS (environ 496 millions de dollars), portant le total des fonds débloqués à 937,5 millions de DTS (environ 1,24 milliard de dollars).
Selon Kenji Okamura, six des sept mesures prévues dans cette troisième et dernière revue ont été mises en œuvre. Ces réformes visent à améliorer la gestion des ressources en eau, à libéraliser davantage le secteur de l’électricité et à atténuer les risques climatiques pesant sur la stabilité budgétaire et financière du pays. Toutefois, l’introduction progressive d’une taxe carbone a été reportée afin de mener des analyses plus approfondies et de consulter les parties prenantes publiques et privées.
Le Maroc continue de mettre en œuvre son ambitieux programme de réformes structurelles, écrit le quotidien. Des avancées significatives ont été enregistrées dans la restructuration des entreprises publiques, la mise en place effective du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et l’application de la nouvelle Charte de l’investissement. Le pays renforce également sa résilience au changement climatique grâce aux mesures adoptées dans le cadre de l’accord FSR. Celles-ci visent notamment à mieux protéger les ressources en eau souterraines, à adapter la tarification de l’eau et à améliorer la régulation du marché de l’électricité. L’objectif est de stimuler la production d’énergie renouvelable par le secteur privé tout en renforçant la résilience budgétaire et financière face aux risques climatiques.
En 2024, l’économie marocaine a su faire face à une nouvelle année de sécheresse. La demande intérieure robuste a permis de compenser la faiblesse de la production agricole, stabilisant la croissance à 3,2%. Toutefois, le déficit courant s’est légèrement creusé et le taux de chômage demeure élevé, atteignant environ 13%, principalement en raison des pertes d’emplois dans le secteur agricole.
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