Le coût de la cotisation pour bénéficier du Ramed devient, semble-t-il, trop onéreux pour les personnes en situation de vulnérabilité. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que 700.000 personnes se trouvent dans l’incapacité de payer leurs cotisations, ce qui induit une baisse au niveau des retraits des cartes. Cité par le journal, Hazim Jilali, directeur général de l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM), explique que le taux de retrait des cartes est passé de 75 à 50%.
L'accès au Ramed nécessite en effet une cotisation annuelle de 120 DH plafonnée à 600 DH par famille. «Un coût que cette catégorie de bénéficiaires refuse de supporter». Et c’est particulièrement vrai pour les familles nombreuses.Quelques pistes ont ainsi été avancées pour tenter de trouver des solutions à ce problème. Parmi elles, l'instauration d'un ticket modérateur pour les soins ambulatoires en faveur de cette catégorie qui représente 16% de la population éligible au Ramed. Cela évitera de débourser d’un seul coup la cotisation de 600 DH et permettra de limiter le phénomène de surconsommation.
A fin juillet 2015, le nombre de bénéficiaires du Ramed a dépassé la population cible. Il a ainsi atteint 8,78 millions de personnes et 3,2 millions de foyers immatriculés. Pas moins de 53% des bénéficiaires sont issus des zones urbaines. Zones dans lesquelles la généralisation du régime a permis de faire baisser le niveau des dépenses directes des ménages de 38%.
Si des lenteurs au niveau de l'octroi des rendez-vous et des pannes récurrentes au niveau du matériel de radiologie ont été notées, aucune évaluation de ce régime n'a été réalisée. Une étude devrait donc être bientôt lancée par l'Anam, l’objectif étant, entre autres, de définir le mode de gestion, de faciliter la communication et de dématérialiser les échanges entre les différentes parties prenantes.