La fiscalité, nouvelle arme du Royaume du Maroc sur l’échiquier footballistique mondial

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Revue de presseLe projet de Loi de finances 2025 prévoit un ensemble de mesures fiscales visant à faciliter l’implantation et le développement des activités de la FIFA au Maroc. Objectif: accueillir le siège régional de l’organisation. Une revue de presse de Challenge.

Le 21/10/2024 à 20h21

Le Royaume du Maroc, qui s’apprête à co-organiser la Coupe du Monde de la FIFA 2030 avec l’Espagne et le Portugal, se positionne également comme un hub régional pour le football, avec l’accueil de la représentation permanente de la FIFA, à Rabat.

Dans ce cadre, indique le magazine Challenge, le projet de Loi de finances (PLF) 2025 prévoit un ensemble de mesures fiscales visant à faciliter l’implantation et le développement des activités de la FIFA dans le Royaume du Maroc.

Le PLF 2025 propose l’institution d’un régime d’incitation fiscale en faveur des représentations de la FIFA au Maroc.

Ce régime vise à alléger le fardeau fiscal de l’organisation, en lui accordant des exonérations sur plusieurs fronts. Parmi ces mesures, on trouve l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pour toutes les activités menées par la FIFA au Maroc, ce qui permettra à l’organisation de réinvestir plus facilement dans ses projets locaux.

Également prévue, l’exonération de l’impôt retenu à la source sur les produits des actions et parts sociales distribuées par les représentations de la FIFA, facilitant les flux financiers vers l’organisation et ses entités affiliées.

S’y ajoute l’exonération de la TVA, tant à l’importation qu’à l’intérieur du pays, sur les biens, matériels, marchandises et services acquis par la FIFA, ce qui pourrait réduire les coûts opérationnels liés à l’organisation d’événements et de programmes de développement.

Par ailleurs, il faut aussi prendre en considération l’exonération de l’impôt sur le revenu pour les salaires du personnel non-marocain, ce qui attirera des talents internationaux pour renforcer les opérations locales de la FIFA. Sans oublier l’exonération des droits d’enregistrement et de timbres pour tous les actes administratifs réalisés par la FIFA, y compris les titres de séjour délivrés aux représentants et employés étrangers.

«Ces exonérations fiscales, bien que généreuses, s’inscrivent dans une stratégie plus large du gouvernement marocain visant à dynamiser le secteur sportif et à promouvoir le pays comme une destination incontournable pour le football à l’échelle internationale», écrit Challenge.

En attirant le siège régional de la FIFA, le Maroc espère non seulement bénéficier d’une visibilité accrue sur la scène mondiale, mais aussi stimuler le développement du football local, grâce à l’expertise et aux ressources de l’organisation.

Par Nabil Ouzzane
Le 21/10/2024 à 20h21