La consommation d'électricité retrouve un rythme "normal"

La consommation d’électricité se ressaisit. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte qu'elle est, entre le 1e janvier et le 9 mars, quasi équivalente à la même période de l’année 2019 et de 2020, qui coïncidait avec le déclenchement de la crise sanitaire et ses répercussions économiques. "Une tendance qui renvoie à la reprise de l’activité même si elle reste différenciée d’un secteur à l’autre", relève-t-il.

Il n'empêche que "certains secteurs notamment le tourisme et tout l’écosystème qui gravite autour sont toujours sinistrés", même si la vaccination suscite de l’espoir dans l’industrie du voyage qui doit toujours compter sur d’autres leviers pour faire revenir les voyageurs.

Le quotidien évoque également le textile, une gros pourvoyeur d’emplois, qui a vu ses exportations en chute de 16,2% à fin janvier. "Là aussi, la situation dépendra des donneurs d’ordre à l’international et reste marquée par l’absence de visibilité", estime-t-il tout en relevant une baisse de la consommation locale de 20 à 40% selon les régions (hors haut de gamme).

Ceci dit, L'Économiste rappelle que 6 entreprises industrielles sur 10 estiment pouvoir retrouver leur rythme normal d’activité dans un délai maximal de 6 mois alors que 37% d’entre elles tablaient sur une durée d’au moins une année. Les perspectives économiques sont d'ailleurs optimistes. "Le Haut-commissariat au Plan prévoit une légère reprise avec un accroissement de 4,2% au premier trimestre de la demande mondiale adressée au Maroc" avec la poursuite du redressement des activités hors agriculture (un repli de 0,5% est prévu au premier trimestre contre - 4,9% un trimestre auparavant).

Le journal note que la baisse de la valeur ajoutée de la construction devrait se situer à -2,7% au premier trimestre 2021 dans le secteur secondaire, alors que l’activité industrielle se redresserait sensiblement. Justement, le journal soutient que dans l’industrie, les baromètres conjoncturels renvoient des signaux positifs (+1% pour les IMME et 12,1% pour l’industrie chimique). Même chose pour le secteur tertiaire dont l’activité poursuivrait sa reprise modérée dans le commerce, le transport et la restauration, alors qu’elle resterait relativement dynamique dans les services non marchands.

Même les activités agricoles devraient voir leur valeur ajoutée augmenter de 10,8%, contribuant pour +1,2 point à la croissance économique globale. "Ceci étant, l’activité économique devrait enregistrer une hausse de 0,5% au premier trimestre 2021, et ce après quatre trimestres consécutifs de baisse", se projette le quotidien.