La CGEM s'indigne des propos du MAE algérien contre le Maroc

Meriem Bensalah, présidente de la CGEM.

Meriem Bensalah, présidente de la CGEM. . Brahim Taougar Le360

La CGEM a réagi à son tour à la déclaration irresponsable du ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, considérant ses propos comme une insulte à l'intelligence des opérateurs algériens conscients de la pertinence du modèle économique et du partenariat marocains.

Le 22/10/2017 à 16h42

Les indignations après les déclarations outrancières du ministre algérien des Affaires étrangères contre le Maroc se multiplient. Après le GPBM et la RAM, cette fois-ci c’est la Confédération générale des entreprises au Maroc qui réagit, en publiant un communiqué ce dimanche 22 octobre.

Dans celui-ci, la CGEM «s'indigne et rejette avec force les propos irresponsables et les accusations infondées portées par le ministre algérien des Affaires étrangères à l’encontre d’acteurs économiques marocains opérant sur le continent africain».

Pour le patronat, ces propos diffamatoires constituent d’abord une insulte à l’intelligence de nos confrères, acteurs économiques algériens, conscients de la pertinence du modèle économique et du partenariat marocain, basés sur une démarche Sud-Sud équitable, porteuse de développement et de croissance pour l’ensemble de notre continent.

«Ces propos, graves et sans fondement, constituent également une atteinte à la souveraineté des États africains et une agression à leurs organes de gouvernance, de régulation et de sécurité», ajoute le communiqué.

Dans son allocution devant un parterre d’opérateurs économiques, le responsable algérien s’est notamment attaqué aux banques marocaines et à la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM), des institutions modèles en matière d’engagement, de développement et de solidarité avec tous les pays africains.

«Elles participent, aux côtés de leurs homologues continentaux ainsi que d’autres entreprises nationales, à l’émergence économique de l’Afrique et à la consolidation d’un modèle de partenariat gagnant-gagnant basé sur le respect mutuel et le transfert de savoir-faire», fait remarquer la CGEM.

La Confédération précise également que les banques marocaines, opérant selon les meilleurs standards mondiaux et présentes aujourd'hui dans plus d'une vingtaine de pays en Afrique, contribuent depuis plusieurs années au financement des économies locales et de projets d'investissement ainsi qu'à la bancarisation des populations des pays frères en Afrique.

La CGEM souligne également le rôle majeur joué par Royal Air Maroc dans la mise en place d'une connectivité aérienne permettant de transporter 2 millions de passagers par an dans 27 pays africains et de densifier les relations d'affaires. Il convient à cet effet de rappeler que la RAM a été, en 2015, par solidarité, la seule compagnie aérienne à maintenir ses vols à destination de plusieurs pays d'Afrique durement touchés par l'épidémie d'Ebola.

L’engagement des entreprises marocaines en Afrique ne souffre pas des aléas de la conjoncture. Il est le reflet d’une conviction forte et inébranlable dans le potentiel africain et d’une stratégie de développement et de partenariat portée par la vision du roi Mohammed VI.

«La CGEM salue l'action de toutes les entreprises marocaines agissant sur le continent africain et tient à rappeler leur apport en termes de développement, à travers la réalisation de projets d'infrastructures économiques et sociales ainsi que la création de valeur ajoutée et d'emplois locaux», peut-on lire dans le communiqué.

«Les propos du ministre algérien des Affaires étrangères concernant l’environnement des affaires au Maroc dénotent une profonde méconnaissance du sujet et surtout une mauvaise foi flagrante. Les classements mondiaux de référence saluent régulièrement les progrès réalisés par le Maroc; progrès qui lui permettent d’améliorer constamment son classement Doing Business», conclut le patronat.

Par Khalil Ibrahimi
Le 22/10/2017 à 16h42