Un nouveau contrat-programme a été mis en place pour encadrer la filière des viandes rouges. Signé par le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), cet accord, qui prendra fin le 31 décembre 2030, vise à consolider la filière, améliorer les circuits de commercialisation et de distribution, renforcer la qualité, l’innovation, la recherche et le développement, ainsi que soutenir la préservation des ressources naturelles.
Un budget de 14,45 milliards de dirhams
Le coût total de la mise en œuvre des actions prévues dans le cadre de ce contrat-programme s’élève à près de 14,45 milliards de dirhams, dont 6,70 milliards de dirhams de contribution de l’interprofession et 7,75 milliards de dirhams de contribution de l’État.
Dans le détail, ce contrat-programme a pour objectif d’améliorer la production pour atteindre 850.000 tonnes à l’horizon 2030, faire augmenter les poids moyens des carcasses de 245 kg en 2019 à 270 kg en 2030 pour les bovins et de 16 kg en 2020 à 20 kg en 2030 pour les ovins. Il est aussi question de perfectionner les conditions d’abattage par l’agrément de 120 abattoirs agréés à l’horizon 2030 au lieu de 6 abattoirs en 2020.
Lire aussi : Agriculture au Maroc: 19 contrats-programmes signés, 110 milliards de dirhams mobilisés sur 10 ans
Pour ce faire, la FIVIAR s’engage à renforcer les investissements dans la mise à niveau des petites et moyennes fermes bovines, ovines et caprines ainsi que dans l’élargissement et la création des ateliers d’engraissement des bovins, des ovins et des caprins. En matière d’amélioration de la productivité et d’optimisation des coûts de production, l’interprofession compte renforcer les programmes d’amélioration génétique des bovins pour améliorer la productivité du cheptel et accélérer le progrès génétique.
En parallèle, l’Etat apportera son soutien financier pour les opérations et projets éligibles aux subventions à l’investissement.
Stimuler une dynamique d’exportation
Pour ce qui est du développement de la valorisation de la filière, la FIVIAR s’engage à construire et équiper des unités de découpe et de transformation des viandes rouges. Au niveau des exportations, il s’agira d’accompagner les professionnels dans l’organisation des visites des marchés cibles et la participation aux salons et foires dans les pays potentiels pour la recherche de nouveaux marchés.
Lire aussi : SIAM 2023: les temps forts de la cérémonie d’inauguration
La FIVIAR va également contribuer à la réalisation des études de marché visant le développement et la diversification des exportations vers les marchés africains et de l’Orient et les marchés de viandes rouges halal, tout en envisageant l’exportation des animaux vivants, des viandes rouges bovines, ovines et caprines et des produits à base de viandes vers les marchés cibles.
En vue de susciter une dynamique à l’export, surtout vers les pays africains, l’Etat s’engage à apporter son soutien pour l’organisation des visites dans les marchés cibles et la participation aux salons et foires dans les pays potentiels.
Quant au circuit de distribution et de commercialisation, la FIVIAR et ses membres œuvreront au développement de l’aval de la filière, pour offrir aux consommateurs une viande de qualité, à travers la production des mercuriales sur les intrants, animaux vivants et viandes. De son côté, l’Etat va œuvrer pour l’application de la réglementation, se rapportant à la commercialisation, la valorisation et la distribution des animaux et des produits des viandes rouges.
Lire aussi : SIAM 2023: voici comment le Maroc et le Royaume-uni veulent booster leur partenariat agricole
D’autres mesures seront prises afin de promouvoir la qualité et la consommation, d’identifier les besoins en recherche et développement et d’assurer le développement durable de la filière des viandes rouges dans le respect de l’environnement.
Pour rappel, 19 contrats-programmes pour le développement des filières de production agricole ont été signés le 4 mai, dans le cadre de la 15e édition du SIAM. Une enveloppe budgétaire de 110 milliards de dirhams sera ainsi mobilisée sur dix ans. L’objectif escompté est de renforcer la compétitivité des filières, d’optimiser et de valoriser leur production.
Les acteurs du secteur espèrent que ces accords aideront à moderniser et à améliorer la productivité de leurs exploitations, tout en favorisant une production plus durable et plus respectueuse de l’environnement.