Politiques macroéconomiques positives, libéralisation des échanges, incitations à l’investissement, cadre réglementaire, nouvelles générations de réformes, incitations fiscales… Grâce à ses atouts, le Maroc encourage et facilite activement les investissements étrangers. C’est ce qui ressort du rapport annuel «2024 Investment Climate Statements: Morocco» du Département d’Etat américain, repris par le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 19 juillet.
Le Royaume «s’impose comme hub régional d’affaires et porte d’entrée vers le continent africain», lit-on. Le département d’Etat américain cite également plusieurs secteurs stratégiques qui ont permis de stimuler l’emploi. Les énergies renouvelables, l’automobile, l’aéronautique, le textile, les produits pharmaceutiques, l’offshoring, l’agro-industrie sont ainsi cités comme des industries clés.
«Le Maroc continue d’engager des investissements majeurs en matière d’énergies renouvelables. Il est d’ailleurs en bonne voie pour atteindre son objectif visant une part d’énergies renouvelables de 52% dans le mix énergétique national d’ici 2030», lit-on encore. Les opportunités d’investissement vert qui comprennent les réseaux intelligents, l’hydrogène vert, le stockage d’énergie et les énergies renouvelables sont aussi mises en valeur.
Le Département d’Etat rappelle à ce titre que le Maroc a enregistré plus de 10 milliards de dollars d’investissements pour construire une chaîne intégrée de fabrication de batteries et de véhicules électriques, de même qu’il allouait un million d’hectares à la production d’hydrogène vert.
Les échanges entre le Maroc et les Etats-Unis vont également bon train. Le Royaume est le seul pays du continent africain à avoir conclu un accord de libre-échange (ALE) avec les Etats-Unis, éliminant les droits de douane sur plus de 95% des biens de consommation et industriels éligibles. Depuis, le commerce bilatéral de marchandises a presque quintuplé. En 2024, le Maroc a ratifié 72 traités d’investissement pour la promotion et la protection des investissements et 62 accords économiques, notamment avec les Etats-Unis et la plupart des pays de l’UE, qui visent à éliminer la double imposition des revenus ou des gains.
Grâce aux réformes, le Maroc a été retiré de la «liste grise» du Groupe d’action financière (GAFI) et de l’Union européenne en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, vient rappeler le département d’Etat américain.
En revanche, les auteurs pointent du doigt «l’inefficacité de la bureaucratie gouvernementale, la corruption et la lenteur de la réforme de la réglementation qui demeurent des défis. En plus de ces problèmes structurels, le gouvernement marocain ne dispose pas d’un processus de sélection des investissements pour les secteurs critiques tels que les télécommunications, les minéraux critiques et les terres rares, ainsi que les énergies renouvelables», rapporte l’Economiste.