Les vents tempétueux, les chasse-poussières et les pluies du 22 octobre ont laissé leur marque sur les 9.000 hectares des exploitations de fruits rouges de la région du Gharb-Loukkos. Sévèrement impactés, les agriculteurs refusent de se laisser décourager et se mobilisent pour faire face à une situation difficile.
«Nous sommes actuellement en phase d’évaluation des dégâts et de mise en place des solutions. La remise en état des structures touchées par les violentes rafales de vent, accompagnées de poussières, est l’une de nos priorités», déclare Amine Bennani, président de l’Association des producteurs des fruits rouges (APFR).
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Entre les plastiques de serres déchiquetées, les structures métalliques déformées et partant, des pertes conséquentes de production, les agriculteurs de la région, qui concentre 75% de la production nationale, font face à un défi sans précédent.
Selon les derniers chiffres communiqués par l’APFR, les 9.000 hectares de cultures ont été gravement exposés à la furie des éléments. Plus précisément, les intempéries ont causé des dégâts importants, caractérisés par la déformation et la détérioration des structures métalliques (15% des tunnels), l’arrachement des plastiques (100% des parcelles), la détérioration des fruits -avec notamment des pertes allant jusqu’à 20% de la production de framboise- et le déracinement des plants.
La situation a été rendue encore plus compliquée par une coupure de courant qui a duré deux jours: sans irrigation ni stations de réfrigération fonctionnelles, le stockage des fruits a été compromis. Pour autant, les producteurs n’ont pas tardé à réagir. «Nous sommes en train remettre les plastiques des serres en place et nous avons passé commande pour remplacer les éléments endommagés», rassure Amine Bennani.
Ce qui reste toutefois impossible à réparer, ce sont les pertes de production. «Quand on parle de pertes de 20% de production de framboise, on parle de la production totale pour la saison. Et même si la framboise est le fruit le plus touché par les intempéries, d’autres, comme la fraise et la myrtille, ont aussi subi des dommages considérables», insiste le président de l’APFR, qui poursuit: «En comparant la production actuelle à celle d’il y a une dizaine de jours, le rythme a baissé à plus de 50%».