Depuis quelques mois, plusieurs médias annoncent que les créateurs de contenu digital sont dans le collimateur du fisc. Dans sa livraison hebdomadaire, La Vie Éco confirme ces informations en révélant que la Direction générale des impôts (DGI) passe désormais à la vitesse supérieure en multipliant les contrôles fiscaux et les redressements.
«Fini le temps de l’indulgence et de l’attentisme», écrit La Vie Éco. Citant des sources proches du dossier, l’hebdomadaire révèle, en effet, que plusieurs notifications ont été adressées récemment à des influenceurs et des célébrités du monde virtuel, les appelant expressément à déclarer leurs revenus et s’acquitter de leurs impôts.
«Aujourd'hui, il semble que la Direction générale des impôts dispose d’un plan d’action basé sur des approches et des méthodes avérées», explique une source dans les colonnes de l'hebdomadaire. Forte d’une réflexion menée à partir de 2015, la DGI est, de l’avis de l’hebdomadaire, mieux outillée pour contrôler au mieux les mauvais contribuables.
Après plusieurs études et benchmarks, le fisc peut désormais attaquer efficacement ce fléau. Il dispose aujourd’hui de toutes les informations nécessaires pour ce faire. Il est capable aujourd’hui de croiser les données avec ceux de la Conservation foncière, du circuit bancaire ou encore celles de l’Office des changes.
Cette traque des fraudeurs fiscaux dans le monde digital s’explique notamment par la volonté de l’Etat d’élargir l’assiette fiscale face à la crise économique et la pression budgétaire. «Le manque à gagner pour le fisc est effectivement important», estime le fiscaliste Mohamed Rahj, dans les colonnes de La Vie Éco.
«Face au vide juridique de ce secteur, la DGI recourt à ce qu’on appelle la situation d’ensemble pour évaluer les revenus des influenceurs», poursuit Mohamed Rahj, appelant à la mise en place d’un statut juridique et fiscal adapté aux créateurs de contenu dits «influenceurs».
En attendant, La Vie Éco détaille le modus operandi du fisc. Ce dernier vérifie si les revenus des influenceurs sont compatibles avec leur train de vie. Leurs publications sur les réseaux sociaux renseignent, en effet, les enquêteurs sur la valeur de leurs biens matériels.