Dans son édition du 13 avril, L’Economiste s’intéresse à l’industrie automobile marocaine. Le journal indique ainsi qu’à la veille de l’électrification et de l’hybridation tous azimuts ou encore l’intensification de la technologie embarquée dans l’industrie automobile, la plateforme Maroc n’a d’autres choix que de surfer sur la nouvelle vague.
Selon l’Institut royal des études stratégiques (IRES), les évolutions mondiales et les mutations du secteur dictent deux scénarii possibles pour la filière de l’automobile au Maroc. L’Economiste souligne que le premier scénario passe par le maintien d’une position forte en tant que Best Cost, et que le second implique une montée en gamme du made in Morocco dans le secteur mondial de l’automobile.
«Que ce soit pour le premier ou le second scénario, les experts de l’IRES recommandent une redéfinition de la position du Maroc sur la chaîne de valeur mondiale. Mais ce choix implique la prise en compte d’un certain nombre de mesures opérationnelles», indique L’Economiste. Parmi ces mesures, figurent le développement des écosystèmes dédiés aux batteries électriques, la priorisation des énergies renouvelables pour contourner la taxe carbone, la réallocation des ressources humaines dans les nouvelles activités…
«Pour apporter plus de valeur ajoutée et repositionner la filière, l’IRES recommande l’adoption d’une stratégie de montée en gamme basée sur le transfert de technologie et de avoir. L’enjeu étant de passer de la sous-traitance à la fabrication de produits à forte valeur ajoutée», explique le journal, ajoutant que ce repositionnement implique encore de nouveaux efforts dans le sens d’une augmentation du taux d’intégration locale.
La composante RH n’est pas non plus en reste. Sur ce plan, les experts de l’IRES recommandent à la filière de renforcer le capital humain par la formation des ingénieurs, de techniciens de haut niveau ou encore des designers et des commerciaux.
Pour ce faire, note L’Economiste, il faudra prendre une série de mesures opérationnelles comme le soutien des instituts de formation avec l’implication effective des entreprises du métier, la mise en place d’une veille permanente, l’allocation de budgets conséquents pour la R&D, le soutien des PME et des startups dans le domaine de l’innovation ou encore les partenariats et la coopération avec de grands groupes étrangers. L’étude de l’IRES indique aussi que la filière marocaine de l’industrie automobile devra absolument diversifier les marchés à l’export ainsi que les sources d’approvisionnement.