Le gouvernement compte mettre à plat le dispositif d’aide publique pour faciliter l’accès à la propriété, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le quotidien rapporte, en effet, que l’Exécutif a récemment annoncé, dans le cadre de la lettre de cadrage pour l’élaboration du projet de loi de Finances 2023, un changement de cap stratégique en la matière. Une bonne nouvelle pour les acquéreurs. «En raison de son importance en tant qu’aspect d’une vie digne, le gouvernement accorde un intérêt particulier à la facilitation de l’accès au logement décent. Il a ainsi été décidé de changer de méthode d’aide visant à échanger les dépenses fiscales (exonérations), dont la mesure de l’impact social et économique reste difficile, par un soutien direct pour l’accès à la propriété», précise la même source, ajoutant que cette démarche sera adoptée en concertation avec toutes les parties prenantes.
Ce changement intervient alors que les autorités planchent sur un nouveau système d’aide aux familles dans le besoin. Aujourd’hui Le Maroc rappelle que Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a confirmé ce nouveau cap lors d’une récente intervention au Parlement, en affirmant que le logement au Maroc avait besoin d’une offre inscrite dans une nouvelle approche. La ministre a saisi l’occasion pour dresser le bilan des réalisations faites dans le cadre du programme mis en place, depuis 2013, par la tutelle au profit de la classe moyenne.
Aujourd’hui Le Maroc fait remarquer que des études récentes ont montré que la demande totale avait atteint deux millions d’unités, dont 70% appartiennent à la classe sociale moyenne et que, pour répondre à cette demande et encourager les investissements, le ministère travaille à la création d’un nouveau programme, avec une nouvelle approche dans laquelle seront proposées des offres pour la classe la plus vulnérable, la classe sociale et la classe moyenne. Ce nouveau programme fait l’objet d’une concertation nationale et régionale, l’objectif étant de réduire le gap entre l’offre et la demande afin d’encourager les investisseurs et les bénéficiaires, conformément aux dispositions du nouveau modèle de développement.
Le journal rappelle également que les projets de logements sociaux se poursuivront jusqu’en 2026, avec un volume cible de 100.000 logements qui répondront aux besoins du marché, sachant qu’une étude réalisée par le ministère a montré que la demande en matière de logement s’élevait à deux millions d’unités, dont 73% liées à la classe moyenne et aux plus vulnérables. «Le gouvernement compte s’appuyer sur deux fondements, tout d’abord sur le nouveau modèle de développement, qui préconise un soutien direct aux citoyens, mais aussi sur la cohésion sociale et l’amélioration de la qualité de la construction, sans oublier les consultations avec des professionnels afin de formuler un programme efficace», conclut Aujourd’hui Le Maroc.