Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse dans sa publication de ce mercredi 23 août au secteur immobilier. Le journal fait remarquer que dans un contexte où les taux immobiliers connaissent une trajectoire haussière depuis le début de l’année, les candidats à l’accession à la propriété se retrouvent face à un dilemme stratégique. Faut-il agir rapidement en raison de la montée des taux ou patienter dans l’attente d’une poursuite de la baisse des prix?
«La conjoncture présente un dilemme pour les emprunteurs immobiliers », répond Afdal, l’expert du crédit immobilier au Maroc. La même source explique ainsi que les prix des biens résidentiels ont baissé de 0,5% au deuxième trimestre dont 0,4% pour les appartements. Notons que les taux d’intérêt les plus avantageux pour les prêts inférieurs à 250.000 dirhams étaient à fin juillet de l’ordre de 4,20 % sur 7 ans, et ce taux grimpe à 4,50 % sur 15 ans et 4,75 % pour les échéances de 25 ans et plus. De même, pour les emprunts compris entre 500.000 et 800.000 dirhams, les taux se maintenaient à 4,50 % sur 15 ans et à 4.75 % pour des durées plus étendues
Toutefois, Afdal assure que les opportunités demeurent pour les projets immobiliers, surtout pour les dossiers solides. «Bien que les taux aient augmenté depuis le début de l’année, ils demeurent éloignés de l’envolée redoutée suite à l’emballement des taux de référence. Il est important de noter que les dossiers de qualité continueront à bénéficier d’accès à des financements aux conditions avantageuses», explique l’expert.
La même source ajoute que pour les individus ayant les moyens, la fenêtre d’opportunité demeure attrayante pour concrétiser leurs projets immobiliers.
Aujourd’hui Le Maroc, pour sa part, rappelle que sur le terrain, les transactions relatives aux biens résidentiels ont affiché au deuxième trimestre de l’année en cours un repli modéré comparé au trimestre précédent. La même source détaille qu’il y a une baisse de 10,3 % à fin juin contre une contraction de l’ordre de 17,3 % à fin mars 2023, et que cette évolution a été en effet tracée dans la dernière publication de Bank Al-Maghrib et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).
Afdal souligne que si l’on effectue une comparaison avec les mêmes périodes en 2022, la tendance paraît moins préoccupante, avec une augmentation de 3 % au T1 et une baisse de 4,7 % au T2.