Hôtellerie: un secteur en plein essor, mais de nombreux établissements en difficulté

Sofitel Agadir Thalassa Sea & Spa

Revue de presseAlors que le secteur touristique va de record en record en termes d’arrivées et de recettes, de nombreux hôtels se déclarent en grand difficulté. A Agadir seulement, 21 établissements classés ont mis la clé sous le paillasson depuis 2011. Et bien des terrains à vocation hôtelière restent en jachère. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 13/03/2024 à 22h34

A voir les chiffres, l’optimisme est de rigueur. En 2023, le Maroc a franchi le record historique de 14,5 millions d’arrivées touristiques. Au vu des ambitions que nourrit le pays, et des échéances à venir, il est important d’aller de l’avant et d’augmenter la capacite litière du Maroc. Mais il est encore plus important de réhabiliter celle qui est en fonction, alerte le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 14 mars.

Et pour cause. Sur l’ensemble du territoire, plus de 62.000 lits, dont 12.000 sont fermés nécessiteraient une intervention d’urgence. «Ce sont les villes d’Agadir et de Ouarzazate qui souffrent le plus de cette déchéance. Plus de 21 établissements classés ont mis la clé sous le paillasson à Agadir depuis 2011», indique le quotidien. Par ailleurs, la ville d’Agadir connaît également un problème de terrain à vocation hôtelière acquis par des investisseurs mais non développés. Il s’agit de plus de 5.000 lits.

Une situation que la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT) tente de régler. Ainsi plusieurs actifs fermés ont été repris par de nouveaux investisseurs-gestionnaires de renommée internationale pour une réouverture avant 2026. L’ex Club Med d’Agadir a, par exemple, été repris par la filiale du groupe TUI et l’hôtel Palais des roses d’Agadir repris par l’égyptien Pickalbatros. «D’autres actifs ont été repris par des investisseurs marocains tels que le groupe Kabbaj KMR pour l’hôtel Kasbah et d’autres investisseurs sont en cours de négociation avec les vendeurs, en plus des hôtels fermés», lit-on encore.

Pour Ouarzazate, L’Economiste relève que les opérations de reprise ont été réalisées en partenariat avec les propriétaires. Ainsi, le projet Farah ElJanoub a été repris par le groupe ABS AlKabbida, l’hôtel Mercure a été repris par le groupe Amoushka. Les hôtels de Tichka Salam et Riyad Salam sont en train d’être repris par un investisseur marocain et enfin l’hôtel Bélère, saisi, fera l’objet d’une vente qui sera opérée dans les prochaines semaines.

«Le produit de financement CapAccess, mis en place par le FM6I et les Fonds sectoriels annoncés par le fonds souverain devraient permettre d’accélérer la reprise des hôtels fermés et/ou en déclin», affirme le quotidien en citant la SMIT. La charte d’investissement mise en place par le gouvernement en 2023 devrait profiter aux investisseurs souhaitant reprendre les actifs en difficultés selon l’institution.

Par Lamia El Ouali
Le 13/03/2024 à 22h34