Great british energy: le Maroc au premier rang

Le projet de Xlinks consiste à poser le plus long câble sous-marin HVDC au monde entre le Royaume-Uni et le Maroc.

Revue de presseEn créant Great british energy, le Royaume-Uni se fixe des objectifs ambitieux pour devenir une superpuissance de l’énergie propre. A commencer par l’hydrogène, un secteur où le Maroc joue un rôle clé. Un projet de collaboration inédit est déjà en cours. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 23/10/2024 à 21h24

Le Royaume-Uni cherche à transformer son secteur énergétique. L’une des pierres angulaires de cette vision est la création de Great british energy, une entreprise publique dédiée à l’énergie propre et dotée d’un budget de 8,3 milliards de livres sterling. L’objectif étant de quadrupler l’énergie éolienne offshore, de tripler l’énergie solaire et de doubler l’éolien terrestre d’ici 2030.

Le développement d’une stratégie autour de l’hydrogène et des énergies marines est au cœur du projet, avec des investissements colossaux dans la capture de carbone et le stockage d’énergie.

Le Maroc, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 24 octobre, grâce à son potentiel en énergie solaire et à sa feuille de route ambitieuse pour l’hydrogène vert, se positionne comme un partenaire clé, notamment à travers le projet Xlinks.

«D’une valeur estimée à 16 milliards de dollars, il symbolise la synergie prévalant entre les deux pays. Il consiste en un câble sous-marin de 3.800 km reliant les fermes solaires et éoliennes marocaines au Royaume-Uni, permettant ainsi l’acheminement de 10,5 GW d’électricité. Cela couvrirait près de 8% des besoins énergétiques britanniques d’ici 2030, une contribution essentielle pour atteindre les objectifs climatiques du pays», explique le quotidien.

Ce partenariat stratégique devrait permettre non seulement de renforcer l’indépendance énergétique britannique, mais aussi de réduire ses émissions de CO2 de manière significative. Depuis plusieurs années déjà, le Maroc se distingue par sa feuille de route ambitieuse en matière d’énergies renouvelables, visant à atteindre 52% de son mix énergétique à partir de sources renouvelables d’ici à 2030.

«Cette vision s’aligne parfaitement avec les besoins du Royaume-Uni, notamment en matière d’hydrogène vert, une des solutions envisagées pour une décarbonation rapide. En effet, le Maroc bénéficie de conditions naturelles uniques pour produire cette énergie, grâce à son ensoleillement et à son potentiel éolien».

Le projet Xlinks incarne la synergie existante entre les deux nations. Ce projet titanesque vise à fournir jusqu’à 8% des besoins en électricité du Royaume-Uni en énergie solaire et éolienne captée dans le désert marocain, marquant ainsi une étape cruciale pour l’indépendance énergétique britannique.

«Dans le cadre de cette coopération grandissante, un événement a été organisé à Rabat par le ministère de la Transition énergétique, en partenariat avec l’ambassade britannique et le Conseil pour la transition énergétique», souligne le quotidien. Les discussions ont permis de faire un point sur les avancées de la feuille de route énergétique nationale et d’explorer les futures collaborations possibles avec le Royaume-Uni.

Par Lamia Elouali
Le 23/10/2024 à 21h24