Le projet de gazoduc Maroc-Nigeria avance doucement, mais sûrement. Parallèlement à la mobilisation des financements, l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) misent également sur les études techniques.
Les deux structures ont récemment signé, dans ce sens, un contrat avec le britannique RPS. Ce cabinet de conseil et d’ingénierie présent dans 125 pays va réaliser l’étude des conditions météorologiques et océanographiques en mer le long du tracé du pipeline, pendant un an. «Notre équipe MetOcean mondiale soutiendra le projet en utilisant le nouvel atelier MetOcean de RPS à Newbury, près de Reading, au Royaume-Uni», précise l’entreprise dans un communiqué.
RPS rappelle que ce projet «soutenu par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole» (OPEP) vise à « favoriser une plus grande prospérité dans la région en permettant la monétisation des ressources en gaz naturel». Il s’agit également de «renforcer la sécurité énergétique, soutenir la transition énergétique par l’accès à des combustibles moins polluants et offrir une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe».
Le futur gazoduc offshore, long de 5.600 km, partira du Nigeria et traversera 13 pays de la côte ouest-africaine pour atteindre le Maroc, où il sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe, puis à l’ensemble du réseau gazier européen.
Plusieurs mémorandums d’entente déjà signés
Ce projet de gazoduc transfrontalier a connu une avancée majeure le 6 avril dernier, avec un investissement de 12,5 milliards de dollars annoncé par la NNPC.
Rappelons aussi que le Maroc et le Nigeria ont signé plusieurs mémorandums d’entente avec des pays de la CEDEAO, dont la Gambie, la Guinée-Bissau et la Sierra-Leone. Quatre nouveaux pays, à savoir la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Bénin et la Guinée ont à leur tour intégré le projet le 16 juin dernier.
Des accords ont en outre été paraphés avec de grandes entreprises comme la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN).