Finances publiques: repli de 88,8% du déficit budgétaire à fin avril 2024, à 1,18 milliard de dirhams

Le siège de la Trésorerie générale du Royaume, à Rabat.

À fin avril 2024, le déficit budgétaire s’est réduit de plus de 88% en comparaison avec la même période de l’année précédente, à 1,18 milliard de dirhams. Cet allègement spectaculaire est dû principalement à la baisse des dépenses de la compensation et la hausse des recettes fiscales.

Le 13/05/2024 à 12h05

Au bout des 4 premiers mois de l’année 2024, le déficit budgétaire a connu un allègement spectaculaire: il n’est plus que de 1,18 MMDH, contre un déficit de 10,58 MMDH un an plus tôt, indique le dernier bulletin des statistiques des finances publiques publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Cette évolution est la conséquence d’une amélioration significative du solde ordinaire, qui devient positif de 16,46 milliards de dirhams (MMDH) sur cette période, contre un solde ordinaire négatif de 1,79 MMDH à fin avril 2024.

L’une des premières raisons de cette amélioration est la baisse des dépenses de la compensation qui se sont établies à 4 milliards de dirhams à fin avril 2024, en repli de 55% par rapport à la même période de 2023. Résultat, la part des dépenses de la compensation dans le budget général a encore régressé, à seulement 2,9% à fin avril 2024, contre respectivement 6,5% et 7,8% à la même période de 2023 et de 2022.

L’évolution de la structure des dépenses du budget général, entre fin avril 2023 et fin avril 2024, montre une hausse des dépenses de personnel, des dépenses d’investissement, des dépenses de matériel et des intérêts de la dette, conjuguée à la baisse de la part des dépenses de la compensation et des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux.

Hausse de 15,7% des recettes ordinaires

Le net recul des dépenses de la compensation et le repli des intérêts de la dette (-16,5%) ont contribué à la baisse des dépenses ordinaires de 1,7%, contre une hausse de 15,7% pour les recettes ordinaires.

Cette dernière trouve surtout son origine dans l’augmentation des recettes fiscales (10,5%), essentiellement l’impôt sur les sociétés (17,9%) et l’impôt sur le revenu (7,6%), la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (11,2%) et à la TVA à l’intérieur (23,6%). Elle s’explique également par le bond des recettes de monopoles et participations (113,1%), due essentiellement à la nette hausse des recettes versées par Bank Al-Maghrib (140,7% à 2,39 milliards de dirhams).

Par Lahcen Oudoud
Le 13/05/2024 à 12h05