Finances publiques. Les engagements du Maroc envers le FMI

Le360

Revue de presseKiosque360. Une correspondance signée par le ministre des Finances et le wali de Bank Al-Maghrib à l’adresse du Fonds monétaire international (FMI) vient rappeler que les réformes menées sont finalement des figures imposées et non pas uniquement des décisions souveraines.

Le 30/11/2014 à 23h57

Les économistes avertis s’en doutaient déjà: Maroc SA, dos au mur, allait tôt ou tard subir le diktat des bailleurs de fonds internationaux, avec à leur tête le Fonds monétaire international (FMI). Nos responsables publics se défendaient d’une telle fatalité, sans doute ne voulaient-ils pas réveiller chez le Marocain lambda le souvenir des années 1980, avec le fameux Plan d’ajustement structurel, le PAS. Mais ce cycle de réformes imposées, on y est déjà. C’est ce que nous révèle le quotidien Assabah dans son édition du 1er décembre. Il met en exergue une correspondance, passée inaperçue, cosignée par le ministère des Finances et la Banque centrale à l’adresse du Fonds monétaire international (FMI). Une véritable feuille de route des réformes socio-économiques en cours.

Avec son titre «le gouvernement s’apprête à lever la subvention sur la farine et le gaz», Assabah relate la lettre datant du 11 juillet, dans laquelle les autorités marocaines listent leurs engagements envers l’institution de Bretton Woods. Engagements cautionnés par les deux plus hautes autorités monétaires du pays: le ministre des Finances, Mohamed Boussaid et le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. A en croire le quotidien, la liste des réformes promises est assez longue: la refonte du système de compensation dans toutes ses composantes (prix à la pompe, fuel industriel, gaz butane, farine…), la réduction de la masse salariale dans la fonction publique, la réforme des retraites, la flexibilité du régime de changes. Bref! Tout un programme avec des échéances fixées à l’avance.

Comme le rappelle Assabah, cet engagement est intervenu à la veille de la reconduction, par le Fonds dirigé par Christine Lagarde, de la Ligne de précaution de liquidités (LPL) de 5 milliards de dollars. Cette ligne de crédit, présentée souvent par nos responsables comme un signe de confiance à l’égard du royaume s'avère une «assurance faillite» pour laquelle le Maroc doit remplir bon nombre de conditions.

Par Fahd Iraqi
Le 30/11/2014 à 23h57