Financement des startups: la relance du programme Intelaka, une aubaine pour les jeunes entrepreneurs

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Pour Mehdi Alaoui, vice-président de la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications, le financement est l'un des premiers problèmes bloquant, pour l'ensemble des jeunes startups. La redynamisation du programme Intelaka est donc une vraie opportunité à saisir.

Le 25/08/2020 à 12h33

La redynamisation du programme Intelaka, destiné à financer les projets des auto-entrepreneurs et des TMPE, fait partie des priorités du gouvernement.

Lancé en janvier 2020 sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le programme a été mis en stand-by, depuis la mi-mars, en raison de la crise sanitaire. Sa relance arrive à point nommé, pour soutenir le tissu entrepreneurial national en ces temps difficiles.

Selon le vice-président de la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (Apebi), Mehdi Alaoui, cité par la MAP, «le programme Intelaka arrive à un moment où les startups en ont besoin. C'est une aubaine pour les jeunes qui veulent se lancer dans le digital et dans les startups. Une occasion à ne pas rater».

«D'habitude, le financement est l'un des premiers problèmes bloquant pour l'ensemble des jeunes startups. Il y a donc une vraie opportunité à saisir», a ajouté le fondateur de la Startup Factory.

Sachant que la crise de Covid engendrera une hausse du chômage, le programme Intelaka devrait permettre à plusieurs jeunes de se lancer dans l'entreprenariat et pourquoi pas dans les startups et l'innovation, d’autant que le digital prend désormais une place énorme en conséquence de la crise de Covid.

Les startups sont bien placées pour répondre à cette crise sanitaire, et ont déjà apporté des solutions en réponse à des problèmes liées à la pandémie dans plusieurs domaines, dont la santé, l'éducation, le e-commerce et bien d'autres. Des solutions qui ont permis aux grandes entreprises de se digitaliser de manière plus rapide, plus disruptive et beaucoup moins chère.

Mehdi Alaoui n’a d'ailleurs pas manqué d’insister sur le rôle des banques pour la réussite de ce programme, les invitant à l’opérationnaliser, et à donner les crédits aux personnes qui le demandent et qui remplissent bien sûr les conditions nécessaires.

«Les jeunes startups sont capables de réinventer les choses de manière plus rapide et moins chère, il faut qu'on leur fasse confiance», a-t-il affirmé.

«Sans cette confiance on ne peut pas aller loin. Il faut également leur donner les outils pour qu'ils puissent travailler, grandir et émerger à partir du Maroc».

Pour rappel, le crédit «Intelaka» a connu dès son lancement un important succès auprès de sa cible avant d'être suspendu à cause de la pandémie de coronavirus.

Fin mars, le total des crédits débloqués avoisinait les 200 millions de dirhams. Le programme vise à accorder des crédits allant jusqu’à 1,2 million de dirhams à des taux plafonnés à 2% pour le monde urbain, et 1,75% pour le monde rural et 0% pour les startups.

L’enveloppe dédiée à cette offre avoisine les 57 milliards de dirhams, assortie d’un fonds de garantie de 8 milliards de dirhams.

Par Amine El Kadiri
Le 25/08/2020 à 12h33