Elles sont dix à avoir officiellement déposé leur demande d’agrément auprès de la Banque centrale qui a fixé la dernière date de dépôt à mercredi 29 juin. C’est l’une des informations clés qui est ressortie de la conférence organisée ce jeudi 30 juin par Bank Al-Maghrib pour faire le point sur l’état des lieux de la finance participative au Maroc.
Parmi les dix prétendants, on retrouve quasiment toutes les banques opérant au Maroc dans le système bancaire classique, et six banques étrangères. Cependant, parmi ces dernières, seulement deux ont déposé des demandes pour s’installer seules. Il s’agit du qatari Al Rayan et de l’émirati ENBD de Dubai. Les quatre autres banques étrangères intéressées sont impliquées dans des projets en partenariat avec des banques marocaines.
Une autre information clé a été divulguée lors de cette rencontre : Attijariwafa bank est la seule banque marocaine qui veut se lancer dans la finance participative sans forcément recourir à un partenaire étranger. Les autres banques locales ont intégré dans leurs projets des banques étrangères. C'est le cas par exemple du Crédit Agricole du Maroc avec ICD, BCP avec Guidance, CIH avec QIB et BMCE avec Al Baraka Bank.
En plus de la dizaine de banques, la société de financement du groupe Renault Commerce Maroc s'est également manifestée. RCI est en effet à l'heure actuelle la seule société de financement ayant déposé son dossier.
Il faut également noter que les demandes seront traitées par le Comité des établissements de crédit qui inclut des représentants des pouvoirs publics. Ce comité devra traiter, d'un coup, l'ensemble des demandes soumises. En d'autres termes, il faudrait attendre que les dossiers de toutes les banques ayant exprimé leur interêt soient complets pour que le comité entame réellement le traitement des demandes.
Pour ce qui est des perspectives de lancement des premières banques islamiques, la banque centrale explique que tout est fait actuellement pour que les agréments soient accordés d’ici la fin de l’année. En d’autres termes, au meilleur des cas, les premières banques ne seront opérationnelles qu’en 2017.
Ce décalage avec les prévisions initialement faites pour le démarrage de ces banques tient à la complexité du processus d’adaptation du dispositif réglementaire au lancement des banques participatives. En plus du nombre important de nouvelles circulaires qu’il faut émettre, la Banque centrale s’est également rendu compte, en cours de route, qu’il existe beaucoup de frottement entre les dispositions régissant ces banques et d’autres textes en vigueur, tel que le DOC.
C’est donc un long processus de mise en conformité des textes qui est enclenché et sans lequel le lancement des banques participatives ne peut se faire.