Fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe: le charbon assure encore 68,5% de la production d'électricité au Maroc

Le poste électrique d'Imouzzer, d'une puissance de 2x70 MVA, mis en service par l'ONEE le 6 février 2022.

Le poste électrique d'Imouzzer, d'une puissance de 2x70 MVA, mis en service par l'ONEE le 6 février 2022. . ONEE

Pour la première fois, la part de la production éolienne dépasse celle de la production en gaz naturel. L’éolien devient la deuxième plus importante source de production d’électricité au Maroc.

Le 28/02/2022 à 15h55

La contribution des énergies renouvelables dans la satisfaction de la demande devient de plus en plus importante, avec une part de 4,5% pour la production solaire (hausse de 20% par rapport à 2020) et de 12,4% pour la production éolienne (hausse de 11% par rapport à 2020), indique l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) dans une note synthétisant ses réalisations au titre de l’année 2021.

La part de la production éolienne dépasse désormais la part de la production en gaz naturel (8,5%), et devient ainsi la deuxième plus importante source de production d'électricité du pays, poursuit la même source, sans faire de lien direct avec la fin du contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) et la mise à l’arrêt des deux centrales de Aïn Beni Mathar et de Tahaddart, fonctionnant au gaz naturel.

La production électrique répondant à la charge de base (baseload) est assurée par les centrales à charbon qui sont utilisées pour garantir la sécurité du système électrique.

Ces centrales, qui contribuent à hauteur de 68,5% de la production nationale, permettent de faire face à la variabilité de la production hydroélectrique et la baisse de la production à base de gaz naturel et ce, en attendant la mise en service des projets en énergies renouvelables planifiés ou en cours de réalisation, souligne l’ONEE.

Globalement, la demande en électricité au cours de l'année 2021 a enregistré une augmentation de 5,6% par rapport à l’année 2020. La demande a en effet dépassé la barre des 40 TWh après la régression qui avait marqué l’année 2020 en raison des effets de la pandémie.

Cette évolution s’explique, en premier lieu, par la reprise progressive de l’activité économique au Maroc dans la mesure où les plus fortes augmentations de la consommation ont été observées au niveau des segments de clients industriels et commerciaux (THT, HT et MT), explique l’ONEE dans un communiqué.

De même, la pointe du jour s'est établie à 6.710 MW contre 6.440 MW en 2020, soit une hausse de 4,2% (+270 MW). L’ONEE n’omet pas de souligner que ce pic de l'appel d'énergie a été totalement satisfait dans les meilleures conditions de sécurité.

Par Ayoub Khattabi
Le 28/02/2022 à 15h55