La Banque centrale européenne, à l’instar de la Fed et de la Banque d’Angleterre, a relevé ses taux directeurs de 0,50 point, hier, après deux hausses successives de 0,75 point précédemment, rapporte Le Figaro dans l’une de ses récentes publications sur son site internet.
Toutefois, pour la présidente de la BCE, Christine Lagarde, le combat contre l'inflation est loin d'être gagné dans la mesure où celle-ci reste bien trop élevée et devrait le rester. Lefigaro.fr indique d’ailleurs que la BCE serait même prête à continuer à relever ses taux après la Fed.
Il est à noter que la BCE prévoit un nouveau relèvement d'un demi-point (de 2 à 2,50% pour le taux de dépôt) en février, suivi peut-être d'un autre, et d'encore un autre ensuite. «Les taux d'intérêt doivent encore être augmentés sensiblement à un rythme régulier», précise encore la BCE. «Les économistes de la BCE ont révisé à la hausse leurs prévisions. Si l'inflation moyenne dans la zone euro a commencé à ralentir, à 10% en novembre contre 10,6% le mois précédent, il ne faut pas crier victoire trop tôt. Même si le chiffre de décembre montrait une nouvelle décélération, la hausse des prix pourrait rebondir en janvier et février, selon les projections».
Le journal souligne aussi qu’en 2023, l'inflation sera encore de 6,3% en moyenne, avant de ralentir «nettement au cours de l'année» pour atteindre 3,4% en 2024, puis 2,3% en 2025, ce qui est toujours au-dessus de l'objectif de 2%. «Après avoir mis des mois à réagir à la flambée des prix, fin 2021 et début 2022, alors jugée transitoire, la BCE entend désormais se montrer inflexible. Qu'importe si, en durcissant le coût du crédit, elle contribue elle-même au ralentissement de l'économie», renchérit Le Figaro.
De même, les prévisions de croissance pour 2023 sont revues à la baisse, note le journal, ajoutant que le PIB européen ne progresserait que de 0,5% l'an prochain, après une «récession courte et peu marquée» cet hiver. Notons que les risques géopolitiques pourraient voir ce scénario se dégrader, et que le chômage pourrait repartir à la hausse après avoir atteint son plus bas niveau historique, dans la mesure où les créations de postes devraient diminuer. Le Figaro indique qu’en plus de la solution des taux, la BCE prépare les esprits à son retrait progressif du marché obligataire.