En dépit d’un contexte international difficile, les exportations marocaines d’agrumes ont enregistré un volume record sur la saison 2021-2022, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans son édition de ce vendredi. Notons que les exportations ont en effet atteint un volume de 766.500 tonnes, soit une croissance de 40% par rapport à la campagne précédente.
«Cette performance a concerné toutes les familles d’agrumes exportées. Dans ce sens, le volume d’exportations des petits fruits a atteint 629.300 tonnes, soit une croissance de 40% par rapport à la campagne précédente», précise Aujourd’hui Le Maroc, ajoutant que concernant les oranges, les exportations ont enregistré une croissance de 42% par rapport à la campagne précédente.
La tutelle explique que cette croissance a porté sur toutes les destinations, avec une hausse particulièrement notable sur le marché américain (x3) et le marché africain (x2,2). On note aussi que la production nationale des agrumes toutes espèces confondues pendant cette campagne (2021-2022) a atteint 2,67 millions de tonnes, soit une hausse de 14% par rapport à la campagne précédente (2020-2021). Soulignons également que la production des agrumes est concentrée à hauteur de 85% dans quatre régions: Rabat-Salé-Kénitra avec 700 mille tonnes, Souss-Massa avec 672 mille tonnes, l’Oriental avec 460 mille tonnes et Béni Mellal-Khénifra avec 436 mille tonnes.
«Les chiffres sont éloquents et très satisfaisants, et démontrent comment le Maroc a profité de la demande du marché américain en triplant le volume des exportations. Même chose au niveau du continent africain après les importants efforts déployés par le Maroc pour mieux s’organiser à l’échelle du continent qui ont permis d’arriver à un tonnage important», explique un professionnel cité par le quotidien.
La même source ajoute que le Royaume a un important potentiel en la matière, mais qu’il faut faire plus d’efforts pour améliorer notamment la qualité des produits exportés pour faire face à la concurrence. «Dans ce sens, la qualité exportable reste plus faible que celle de certains concurrents comme l’Afrique du Sud et l’Espagne, ce qui cause un écart considérable, alors que nous sommes un pays qui a des ressources hydriques très faibles. Nous avons intérêt à ce que le pourcentage d’export soit plus élevé pour valoriser l’ensemble de la marchandise», détaille le quotidien.
Pour rappel, le premier contrat-programme pour la filière des agrumes, destiné à améliorer la productivité du verger agrumicole national, tire à sa fin, et les professionnels attendent la signature du deuxième contrat pour booster les exportations.