Le Maroc figure toujours dans la liste grise des paradis fiscaux établie par l’UE (Union Européenne). Mais le royaume entend ne plus y figurer dès janvier 2020, nous apprend La Vie Eco dans sa livraison en kiosque ce vendredi.
«Nous espérons sortir de cette zone bientôt, puisque le pays a concédé beaucoup d’efforts et adopté une panoplie de mesures pour améliorer son image et son classement sur ce registre», assure Mohamed Hdid, président de la commission fiscalité de la CGEM, cité par le journal.
Selon lui, il faudra attendre les conclusions de la réunion de la commission de l’UE qui statue sur le sujet pour voir les retombées des réformes menées depuis le début de l’année sur la position des partenaires européens. Notons que ladite réunion de la commission est fixée début janvier prochain. L’hebdomadaire explique que l’UE actualise de manière récurrente son listing et sa position prend en considération le degré de réponse des pays aux directives de l’union, notamment le degré de coopération et l’ampleur des mesures prises pour plus de transparence fiscale.
Rappelons que le 12 mars 2019, 21 territoires ont été retirés de la liste grise, car la commission de l’UE a jugé qu’ils ont tenu leurs engagements fiscaux. Le 10 octobre dernier, cinq autres territoires ont été également retirés de la liste. Ce qui constitue un bon signal pour le Maroc qui, d’ailleurs, à la différence des pays qui refusent toute coopération dans le dossier de l’évasion fiscale, fait preuve de bonne foi et d’une grande prédisposition à réformer son système fiscal pour le hisser aux standards internationaux, fait remarquer La Vie Eco.
On note ainsi que le royaume a initié des mesures spécifiques pour contrer l’évasion fiscale et le transfert opaque des bénéfices. Au rang de ces diverses mesures figure la requalification des zones franches industrielles en zones d’accélération industrielle avec un statut revu, la révision de leur fiscalité, le relèvement de l’impôt sur les sociétés opérant à l’export…
La Vie Eco rappelle que toutes ces mesures ont été intégrées dans la loi de finances 2020. Par ailleurs, l’hebdomadaire questionne l’attitude des pays de l’UE, qui montent au créneau dans le cadre des politiques de l’union pour dénoncer des pratiques d’évasion fiscale alors que ces mêmes pays font du lobbying au plus haut niveau lors de la négociations des investissements de leurs grands groupes opérant au Maroc, négociant ainsi des exonérations d’impôts avant leur implantation.