Etude: le secteur de l’habitat en chiffres

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. Combien de logements compte le royaume? Quelle est la proportion des Marocains propriétaires? Quel type d’habitat préfèrent-ils? Quels sont les besoins futurs? Autant de questions auxquelles une enquête du département de Nabil Benabdellah apporte des réponses. Les détails.

Le 29/01/2016 à 02h13

Pour son édition du vendredi 29 janvier, La Vie Eco a eu la primeur de l’enquête nationale sur le logement que le département de l’Habitat s’apprête à dévoiler. Ce travail d’envergure est réalisé pour la deuxième fois au Maroc, après une première enquête menée en 2000. Il permet d’y voir beaucoup plus clair sur le parc national d’habitations en milieu urbain, surtout dans une conjoncture où les promoteurs immobiliers ne cessent de répéter qu’ils manquent de visibilité.

L’enquête est une mine intarissable de chiffres. On apprend ainsi que les villes marocaines comptent 5,8 millions de logements à fin 2012. L’appropriation de l’habitat se fait principalement à travers l’autopromotion: 45% des logements sont construits par leurs propriétaires. 18% des Marocains achètent leur bien auprès d’un particulier, tandis que la même proportion est issu d'un héritage. Finalement, 15% des propriétaires seulement ont acquis leur logement auprès d’un promoteur privé.

Le travail de recensement réalisé par le département de l’habitat révèle que 65% des bâtiments ont moins de 30 ans. Les deux tiers des propriétaires se déclarent d’ailleurs satisfaits de leurs conditions d’habitation. Et ils sont 67% des ménages urbains à posséder leur propre habitation.

L’enquête du département de Nabil Benabdellah souligne néanmoins que 517.000 logements sont inoccupés. Pourtant, le Maroc aura besoin de 1,35 million d’habitats d’ici 2020. Ce besoin grimpe à 2,9 millions d’unités, à l’horizon 2030. Pour faire face à de tels besoins, la production devra monter en cadence. Les livraisons annuelles devront donc dépasser les 150.000 habitats affichés sur les 15 dernières années. Si l’on souhaite résorber ce déficit d’ici 5 ans, il faudra même parvenir à une cadence bien supérieure à 250.000 unités.

Par Sanae El Asrawi
Le 29/01/2016 à 02h13