Élevage: confronté à une baisse du cheptel, le Maroc importera bientôt du bétail australien

Le Maroc renforce son offre de cheptel en important du bétail vivant d'Australie.

En vue de renforcer son troupeau dont une bonne partie a été décimée par la sécheresse, le Maroc a décidé de se tourner vers l’Australie pour s’approvisionner en bétail, au cours des prochains mois.

Le 16/01/2025 à 14h56

Bientôt du bétail australien sur le marché marocain. Dans un communiqué publié le mercredi 15 janvier, le Conseil des exportateurs australiens de bétail (ALEC) annonce la signature d’un protocole d’accord avec le Maroc qui permettra aux éleveurs de cet État insulaire d’Océanie d’acheminer des animaux vivants vers le Royaume, sans en préciser la quantité ni le calendrier de livraison.

D’après le président-directeur général de l’ALEC, Mark Harvey-Sutton, cette collaboration permettra aux exportateurs australiens d’accéder à un marché qui souhaite renforcer son offre en bétail pour faire face à la diminution du cheptel causée par la sécheresse. «Ce partenariat prouve que l’exportation d’animaux vivants résout de vrais problèmes pour d’autres pays, en nourrissant les populations avec un produit fiable et en offrant un marché précieux à nos agriculteurs», a-t-il déclaré.

Renforcer un cheptel décimé par la sécheresse

Selon la même source, ce protocole d’accord est le fruit de négociations de près de dix-huit mois avec le ministère marocain de l’Agriculture, qui souhaitait s’approvisionner sur le marché australien réputé pour «sa fiabilité». «Nous avons pu à notre tour lui faire part de l’intérêt que représentera l’ouverture de ce marché pour les producteurs de moutons d’Australie occidentale et du fait que ce commerce constituera un développement positif pour nos deux pays», a-t-il souligné, précisant que le bétail australien est également très demandé en raison d’ «absence de maladies».

Ces futures importations de bétail australien devraient permettre au Maroc de renforcer son troupeau dont une bonne partie a été décimée par la sécheresse. En collaboration avec l’Association nationale des éleveurs ovins et caprins (ANOC), le ministère de l’Agriculture a lancé, en décembre 2024, une opération de recensement du cheptel national.

Objectif: dénombrer les effectifs d’ovins, de bovins et de caprins, avec une attention particulière qui sera portée aux races les plus adaptées aux changements climatiques. Les données collectées permettront ainsi d’élaborer des politiques d’aide efficaces pour améliorer la productivité du cheptel.

Par Elimane Sembène
Le 16/01/2025 à 14h56