La coopération entre le Maroc et Israël s’intensifie depuis la signature des Accords d’Abraham. C’est ce qu’a indiqué le ministre israélien de l’Innovation, des sciences et de la technologie, Ofir Akunis, lors d’un débat organisé à Washington par le centre de réflexion Hudson Institute.
Selon lui, les récents investissements réalisés par des entreprises israéliennes dans le Royaume, y compris au Sahara marocain, confirment ce dynamisme dans les relations économiques entre les deux pays. En atteste le niveau des échanges entre Rabat et Tel-Aviv qui s’élevaient à 55,7 millions de dollars en 2022.
Rappelons qu’Ofir Akunis avait révélé, lors de la session plénière de la Conférence des Nations unies sur l’eau, tenue du 22 au 24 mars 2023 à New York, un projet aquacole lancé par une compagnie israélienne au Sahara marocain. Lors de ce rendez-vous onusien, il avait notamment rencontré le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka.
Cette rencontre a, selon lui, été une occasion pour aborder le renforcement de la coopération bilatérale entre le Maroc et Israël, particulièrement dans les technologies liées à l’eau. «Nous faisons tous face à la sécheresse, d’où l’importance de favoriser notre coopération (…). Nous avons convenu d’échanger les expériences entre compagnies spécialisées des trois pays (avec les Emirats arabes unis) et de renforcer les investissements», avait-il souligné.
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D’après Ofir Akunis, outre la coopération dans le domaine de l’eau, les relations entre le Maroc et Israël s’étend à des secteurs comme l’agritech et la technologie alimentaire (foodtech). Comme pour confirmer les dires du ministre israélien, le Hudson Institute a indiqué, durant ce débat, que «les Accords d’Abraham ont considérablement renforcé le commerce, l’interaction culturelle et le tourisme entre Israël et ses voisins arabes.
En plus de renforcer ces liens au Moyen-Orient, les accords pourraient également aider à forger des liens entre les États membres et d’autres régions, telles que l’Europe et l’Asie».
L’agriculture constitue un terreau fertile pour les relations entre le Maroc et Israël. Depuis le rétablissement de l’axe Rabat-Tel Aviv le 10 décembre 2021, plusieurs entreprises israéliennes ont annoncé des investissements principalement dans ce secteur. Le 2 mars 2023, la société Netafim, spécialisée dans les systèmes d’irrigation, a ouvert une usine à Kénitra, sa première en Afrique du Nord.
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Cette unité de production, d’un coût de 2,8 millions de dollars, fabriquera des goutteurs, des lignes de goutteurs, des arroseurs et des micro-émetteurs, qui seront ensuite mis sur le marché marocain. «Nous sommes fiers de soutenir le Plan Maroc Vert (PMV) lancé en 2008 et défendu par le gouvernement marocain pour réaliser le potentiel du paysage naturel et du climat diversifiés et riches du Maroc, avec des pratiques agricoles durables», s’était réjouit le PDG de Netafim, Gaby Miodownick, lors de l’inauguration.
Fin avril 2021, la société Mehadrin avait annoncé un investissement initial de 80 millions de dirhams, à travers une joint-venture avec une société marocaine, pour la culture d’avocats sur une superficie de plus de 455 hectares.
Sans oublier les nombreux partenariats en matière de recherche et développement entre des établissements comme l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et des instituts de recherche israéliens, dans des projets agricoles et de développement durable. D’autres investissements devraient suivre prochainement pour confirmer davantage la vitalité des relations commerciales entre les deux pays.