Un rapport du ministère de l’Intérieur, distribué aux parlementaires, met en lumière ces initiatives visant à améliorer la gouvernance et à optimiser la gestion déléguée. Dans ce qui pourrait être une opération pilote, la région de Casablanca-Settat, avec ses plus de 161 collectivités locales, se prépare à créer une société régionale multiservices pour la distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide. Cependant, cette initiative est accompagnée d’une augmentation des tarifs, suscitant des inquiétudes quant à son impact sur le pouvoir d’achat et des préoccupations sociales.
Le conseil d’administration de cette société régionale, présidé par Mohamed Mhidia, le nouveau wali de Casablanca, aura le pouvoir de déléguer des contrats aux entreprises privées, renforçant ainsi la supervision de la qualité des services. La répartition des capitaux impliquera l’État, les collectivités locales, l’Office national de l’électricité et la région de Casablanca-Settat.
«En octobre 2021, le ministère de l’Intérieur avait annoncé la décision de confier la gestion de l’eau et de l’électricité aux 12 régions du Royaume, entraînant le retrait de Lydec à la fin de son contrat en 2027. Ceci vise à optimiser les sociétés régionales et à mettre fin à la domination des entreprises étrangères», lit-on dans l’Economiste du 20 décembre.
Le ministère a continué d’accompagner les révisions des contrats de gestion déléguée pour les villes de Casablanca, Rabat, Tanger et Tétouan. La révision des contrats des trois premières villes est terminée, approuvée par le ministère, tandis que pour Casablanca, la deuxième révision est en cours malgré des défis.
Sur le plan budgétaire, le quotidien indique que le ministère a examiné les budgets annuels et quinquennaux des contrats pour 2023-2027, soulignant l’importance de respecter les exigences contractuelles du Fonds des travaux. Les investissements prévus atteignent 19,34 milliards de dirhams, couvrant les secteurs de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement liquide.
Afin de suivre l’exécution des contrats, le ministère met à jour les données et surveille les indicateurs de performance. Un système d’informations est en cours d’élaboration pour équilibrer les contrats de gestion déléguée. Des termes de référence ont été définis pour des audits thématiques, renforçant le contrôle de la mise en œuvre de la gestion déléguée.
Au total, le ministère de l’Intérieur a maintenu son engagement envers l’amélioration et la durabilité du secteur, avec actuellement 16 acteurs au niveau national, dont 12 régies indépendantes et 4 sociétés en gestion déléguée.