Confronté au stress hydrique, le Maroc affiche ses ambitions dans le domaine du dessalement d’eau de mer, «une priorité», selon le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Cité par le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 4 janvier, ce dernier a affirmé, mardi à la Chambre des Conseillers, qu’à l’horizon 2030, l’approvisionnement en eau potable serait assuré à hauteur de 50% par le dessalement d’eau. Baraka a ainsi rappelé que le gouvernement avait mis en place un plan visant à réaliser plusieurs stations afin d’atteindre un niveau de production d’1,4 milliard de m3 à cette date.
Le ministre a également précisé que l’OCP se chargerait du dessalement de 560 millions de m3 d’eau, soulignant que 500 millions de m3 d’eau seraient destinés au secteur agricole tandis que le volume restant serait dédié à l’approvisionnement des citoyens en eau potable.
A en croire Nizar Baraka, le programme garantira l’approvisionnement en eau potable dans les zones côtières à l’horizon 2027. Il permettra également de consacrer une superficie de 100.000 hectares à la production de produits alimentaires de base, ce qui contribuera à diversifier les sources de devises. Mieux, les stations de dessalement d’eau de mer utiliseront des énergies renouvelables afin de réduire les coûts de production. Le Maroc est par ailleurs classé, grâce à cette approche, parmi les pays les moins coûteux en matière de dessalement d’eau au niveau mondial.
Les villes côtières seront dotées de stations de dessalement dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé. Ainsi, elles ne bénéficieront pas des eaux des barrages qui seront destinées à la satisfaction des besoins des villes intérieures, du monde rural ainsi qu’à l’irrigation. Pour répondre au problème du stress hydrique, le gouvernement a d’ailleurs adopté une approche basée sur la solidarité entre les villes côtières et intérieures grâce à l’extension des canaux d’approvisionnement en eau potable et l’allègement de la pression sur les barrages.