Des recettes fiscales en forte hausse, l’État vise un déficit limité à 3,5%

es recettes fiscales ont atteint 25,1 milliards de dirhams à fin juin, enregistrant une progression de 16,6% par rapport à la même période de 2024, soit un taux de réalisation de 55,3%.. Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseÀ mi-parcours de l’exercice 2025, les finances publiques affichent une santé robuste, portées par une hausse marquée des recettes fiscales et un déficit budgétaire sous contrôle. Le gouvernement promet de maintenir cette dynamique pour préserver l’équilibre et la soutenabilité des comptes de l’État. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Économiste.

Le 15/07/2025 à 20h14

Portée par une dynamique fiscale solide, l’exécution de la loi de finances 2025 affiche des résultats au vert à mi-parcours. À la Chambre des représentants, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, a détaillé lundi dernier une situation budgétaire «maîtrisée», avec un objectif affirmé, écrit le quotidien L’Économiste dans son édition du mercredi 16 juillet: contenir le déficit public sous la barre des 3,5% du PIB.

Selon le ministre, les recettes fiscales ont atteint 25,1 milliards de dirhams à fin juin, enregistrant une progression de 16,6% par rapport à la même période de 2024, soit un taux de réalisation de 55,3%. Cette embellie est portée par la performance exceptionnelle de l’impôt sur les sociétés (+13 milliards de dirhams) et de l’impôt sur le revenu (+6,7 milliards de dirhams). La TVA et la taxe intérieure sur la consommation contribuent également à cette dynamique, avec respectivement +3 milliards de dirhams et +2,2 milliards de dirhams.

Cette hausse permet au gouvernement de maintenir le cap budgétaire fixé. Il s’agit de limiter le déficit à 3,5% du PIB pour 2025, dans l’espoir d’atteindre 3% et de ramener la dette publique sous les 66%, écrit L’Économiste. «Notre ambition est de préserver la soutenabilité des finances publiques sans compromettre l’avenir des générations futures», a insisté Lekjaâ.

Dans le même temps, les ressources ordinaires ont enregistré une croissance annuelle moyenne de plus de 13%, dépassant 116 milliards de dirhams au premier semestre.

Si les recettes progressent, les dépenses aussi. La masse salariale s’est établie à 86,9 milliards de dirhams à fin juin, contre 78,4 milliards de dirhams un an plus tôt (+10,8%). Une hausse liée au coût du dialogue social, aux recrutements et aux promotions. Les dépenses liées aux biens et services ont également bondi de 38%, atteignant 59,8 milliards de dirhams, sous l’effet notamment du financement de la généralisation de la protection sociale et du soutien aux Académies régionales d’éducation et de formation.

En revanche, lit-on encore, les charges de compensation ont reculé d’environ 4 milliards de dirhams, profitant de la baisse des cours mondiaux du gaz butane, du blé tendre et du sucre. Côté investissements, les engagements émis s’élèvent à 49,8 milliards de dirhams à fin juin, soit un taux d’exécution de 47%, en légère hausse par rapport à 2024.

Fouzi Lekjaâ a également mis en avant les retombées de la réforme fiscale enclenchée par la loi de finances 2025. Outre la révision de l’impôt sur le revenu pour revaloriser les salaires, la généralisation de la retenue à la source sur l’IR, l’IS et la TVA a renforcé la collecte. L’amnistie fiscale a, elle, permis de récolter plus de 6 milliards de dirhams, dépassant largement les prévisions.

Résultat, lit-on encore, les recettes fiscales sont passées de 215 milliards de dirhams en 2021 à près de 300 milliards de dirhams en 2024, soit une augmentation de près de 100 milliards de dirhams en trois ans, sans alourdir la pression fiscale, selon le ministre.

Par La rédaction
Le 15/07/2025 à 20h14