L’année 2023 devrait connaître une légère reprise autour de 3% après un fort ralentissement de la croissance économique en 2022 à 1%, estime CDG Capital Insight dans une note réalisée dans le cadre du suivi des perspectives macro-économiques et des taux, reprise par le quotidien Aujourd’hui le Maroc.
«Cette croissance devrait couvrir un redressement de la croissance agricole, de -15% à +7% sur la base de l’hypothèse d’un bon déroulement de la saison agricole avec une production céréalière au niveau de la moyenne décennale, soit 75 millions de quintaux», ressort-il de cette note intitulée «Perspectives économiques et taux 2023: une reprise entourée d’incertitudes».
D'après le quotidien, ces prévisions tiennent également compte d’un ralentissement de la composante non agricole de 3,4% à 2,4% en liaison avec la régression prévue de la demande étrangère, le rétrécissement des conditions de financement et le renchérissement des coûts de production. L’année 2023 devrait également connaître une légère reprise de 2,4% de la demande des ménages, une relance des investissements de 4,9% compte tenu de la forte volonté de l’Etat de promouvoir les investissements à travers une enveloppe historiquement élevée de 300 milliards de dirhams, ainsi qu’une baisse de la demande étrangère adressée à notre économie, précise la note.
Les analystes de CDG Capital Insight expliquent que "trois facteurs pèsent sur la croissance économique en 2023, en l’occurrence le risque d’un mauvais déroulement de la saison agricole 2022/2023, l'envolée des prix des matières premières et énergétiques sous l’effet des conflits géopolitiques et la durabilité de l’inflation et son impact destructif sur le pouvoir d’achat des ménages".
Pour ce qui est des perspectives de la balance commerciale, les estimations tendent vers une baisse du déficit commercial d’environ 30 milliards de dirhams pour s’établir à 260 milliards de dirhams et une atténuation du déficit du compte courant d’environ 1% du Produit intérieur brut (PIB).
Cette dynamique devrait résulter de la légère régression des importations, du recul des exportations avec la baisse conjuguée de la demande et des prix, du ralentissement prévu des transferts des Marocains résidents à l'étranger (MRE), des recettes touristiques et des investissements directs à l’étranger (IDE) en liaison avec la dégradation de la conjoncture chez les partenaires.