Croissance: Benkirane fait la sourde oreille au mémorandum de BAM, CGEM et GPBM

Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, et Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement, le 18 février 2014 à Marrakech.

Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, et Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement, le 18 février 2014 à Marrakech. . Brahim Taougar - Le360

En juin dernier, Bank Al-Maghrib, le GPBM et la CGEM avait adressé au Chef du gouvernement un mémorandum où des mesures concrètes ont été proposées pour relancer l'investissement et la croissance. Trois mois plus tard, Abdelillah Benkirane ne daigne toujours pas y répondre.

Le 22/09/2016 à 18h04

Le mémorandum adressé par Bank Al-Maghrib, le GPBM et la CGEM au Chef du gouvernement pour relancer la croissance et l’investissement restera-t-il lettre morte ? A quelques semaines de la fin de la mandature, la sphère financière est encore attentiste.

Trois mois après son envoi, aucune des trois parties ayant contribué à l'élaboration de ce mémorandum n’a reçu de réponses de la part du Chef du gouvernement, ni de son équipe. C’est ce qu’a révélé ce jeudi 22 septembre Mohamed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank lorsqu’il a été interpellé sur le sort des mesures incluses dans le mémorandum, et qui avaient pour but de stimuler l’investissement, la croissance ainsi que le crédit bancaire.

Ce mémorandum a été, pour rappel, élaboré après la constatation d’une décélération importante des crédits, ce qui traduisait une situation économique pas vraiment rose.

Plusieurs mesures y ont été incluses, comme l’avait révélé Le360 en avant première, et chacune des trois parties s’était engagée à mettre en application les mesures sur lesquelles elle pouvait intervenir. Mais pour l’atteinte de l’objectif escompté, il fallait que l’Etat y mette du sien aussi; c’est pourquoi il avait été adressé au Chef du gouvernement qui a préféré ne pas y donner suite… du moins, pas jusqu’à maintenant.

On se rappelle que la seule réaction dans ce sens est venue du parti de Abdelillah Benkirane, via un des dirigeants du PJD, qui avait fustigé le contenu de ce mémorandum, allant jusqu’à accuser les banques de rentiers.

Par Younès Tantaoui
Le 22/09/2016 à 18h04