Un mémorandum du Conseil des Marocains à l'étranger au gouvernement

Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME (Conseil de la communauté marocaine à l’étranger).

Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME (Conseil de la communauté marocaine à l’étranger). . DR

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a annoncé, ce lundi 3 août, qu'il présenterait prochainement un mémorandum au gouvernement lui proposant de résoudre les problèmes consulaires des MRE dans un délai ne dépassant pas un mois.

Le 03/08/2015 à 20h11

Le CCME a appelé à la création d'une "Agence culturelle nationale", destinée à promouvoir le modèle religieux et culturel du Maroc dans le monde.

"Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) veulent que les orientations du roi Mohammed VI soient appliquées avec effet immédiat. Il est honteux que le Marocain à l'étranger soit humilié sans se soucier de ses intérêts. Il est aussi inacceptable qu'un MRE parcourt 200 km du lieu de sa résidence sans que le consulat ne lui délivre son document sur le champ", a déclaré lundi le secrétaire général du CCME Abdellah Boussouf, lors d'une conférence de presse. Il a appelé à "la modernisation et à l'informatisation immédiates de l'ensemble des consulats du royaume à l'étranger".

Boussouf a mis en outre le doigt sur le problème de dysfonctionnement en matière de communication et de coordination entre les différents organismes chargés des MRE au Maroc.

"La politique migratoire du gouvernement et celle des différents départements souffrent de la très mauvaise, pour ne pas dire l'absence, coordination", a-t-il déclaré, rappelant que le CCME est parfois "marginalisé" par les pouvoirs publics. Il a cité le récent cas d'un projet de loi sur les MRE au sujet duquel, a dit Boussouf, le CCME n'a pas été consulté avant sa présentation au Parlement.

"Nous allons procéder prochainement à la restructuration du CCME pour le doter d'une meilleure représentativité. Les autres organismes sont appelés à faire la même chose avec une meilleure présence des femmes".

Abdellah Boussouf a estimé que le meilleur moyen de lutter contre le fanatisme religieux et le terrorisme consiste à promouvoir l'identité culturelle et les valeurs religieuses d'un modèle marocain prônant l'islam tolérant". "Nous voulons promouvoir sur le terrain le rayonnement du Maroc en matière culturelle et religieuse".

A rappeler que dans son discours de la fête du trône du 30 juillet 2015, le souverain a vivement critiqué les failles de la politique gouvernementale à l'égard des MRE, appelant à la nécessité d'améliorer les prestations consulaires et d'assurer une représentativité élargie des Marocains au sein des organismes nationaux.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/08/2015 à 20h11