Le déficit commercial du Maroc se creuse à fin janvier 2022 de 11,56 milliards de dirhams, représentant une hausse de 75,2%, soit 8,69 milliards de dirhams. D’après les indicateurs de l’Office des changes, les importations se sont consolidées de 14,42 milliards de dirhams, +39,5% comparé à la même période de l’année précédente, atteignant les 50,90 milliards de dirhams, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 3 mars.
L’augmentation des importations a touché l’ensemble des produits. Dans le détail, l’Office des changes indique une hausse de 67% de la facture énergétique, soit un additionnel de 3,17 milliards de dirhams comparé à la même période de l’année précédente, ou encore un accroissement de 2,46 milliards de dirhams des importations de produits alimentaires, soit une progression de 56,3%.
Cette dernière évolution est due à la hausse de 1,7 milliard de dirhams des achats de blé, leur plus haut niveau des cinq dernières années, attribuable, d’une part, à l’augmentation des prix (3.238 dirhams la tonne à fin janvier 2022), et, d’autre part, aux quantités passant de 338 millions de tonnes à fin janvier 2021 à 805 millions de tonnes à fin janvier 2022, comme l’explique le journal.
Côté exportations, elles se situent à 30,64 milliards de dirhams, + 23%, soit un additionnel de 5,79 milliards de dirhams en glissement annuel. L’ensemble des secteurs ont enregistré de belles performances, notamment le secteur des phosphates et dérivés dont les ventes sont passées de 3,48 à fin janvier 2021 à 7,79 milliards de dirhams à fin janvier 2022 en raison de l’augmentation des ventes des engrais naturels et chimiques (+3,12 milliards de dirhams) dû à l’effet prix (7.163 DH/T à fin janvier 2022 contre seulement 2.882 DH/T à fin janvier 2021).
Autres augmentations des ventes: + 8,4% pour le secteur agriculture et agroalimentaire se situant à 7,65 milliards de dirhams et + 20% pour le secteur textile et cuir. Le secteur automobile était en repli à fin janvier 2022 (-11,5%), perdant 911 MDH.