Dans un communiqué, le groupe Cosumar annonce une hausse notable des superficies prévues pour la culture de la betterave à sucre, atteignant potentiellement 54.000 hectares, contre 34.000 l’année dernière.
Le groupe table ainsi sur des superficies de 13.000 hectares de plantes sucrières dans les Doukkala, 14.000 hectares à Tadla, 6.000 hectares dans l’Oriental, 15.000 hectares au Gharb et 6.000 hectares dans le Loukkos. La culture de la canne à sucre n’est pas en reste, avec plantation de 3.000 hectares supplémentaires partagés entre le Gharb et le Loukkos.
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Ces objectifs sont néanmoins conditionnés, selon le groupe, par la disponibilité suffisante en eau d’irrigation, un facteur essentiel à la concrétisation de telles perspectives de croissance. Au niveau des intrants, Cosumar a sécurisé l’approvisionnement en semences, engrais et produits phytosanitaires pour un montant dépassant 500 millions de dirhams.
Les prix des engrais en baisse
Pour les engrais tels que l’urée 46 et l’ammonitrate 33,5, les prix subventionnés par l’État ont été fixés respectivement à 330 dirhams et 240 dirhams le quintal, contrastant avec les 1.200 dirhams et 700 dirhams pour la même quantité de la campagne précédente, qui avait connu, pour rappel, une inflation des prix sans précédent, indique le groupe.
Pour la potasse, les prix ont été également revus à la baisse comparativement à l’année dernière, permettant ainsi aux agriculteurs de réaliser une économie substantielle globale sur les engrais pouvant atteindre 4.000 dirhams par hectare, selon les régions. En ce qui concerne la semence, son prix demeure stable par rapport à l’année dernière.
Afin de soutenir ses agriculteurs partenaires, Cosumar annonce avoir décidé d’accorder un rééchelonnement des dettes découlant de la campagne agricole 2022-2023. Un autre pilier de la stratégie du groupe pour cette saison agricole est le nouveau Plan de relance de la canne à sucre, conclu dans le cadre d’un partenariat entre l’État et la filière sucrière et applicable sur une période s’étalant sur les 4 années à venir.
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Une subvention de 8.000 dirhams par hectare sera ainsi accordée aux agriculteurs pour les nouvelles plantations de canne à sucre. Ce soutien supplémentaire, conjointement financé par l’État et Cosumar, vient s’ajouter à la prime habituelle de 6.000 dirhams par hectare octroyée par l’État, totalisant ainsi une aide de 14.000 dirhams pour chaque hectare de canne à sucre nouvellement planté.
Cosumar indique avoir également introduit l’utilisation des nouvelles technologies, telles que des drones équipés de caméras et de logiciels, pour la gestion des cultures de betteraves à sucre, dans le cadre de son projet Agriculture 4.0. Cette approche permet de générer un gain de 800 à 1.500 dirhams à l’hectare au profit de l’agriculteur. Les drones sont également utilisés pour calculer avec précision le peuplement et le rendement des parcelles.
L’installation de Smart-Blenders, déployés dans toutes les régions, assure, par ailleurs, que chaque champ bénéficie d’engrais sur mesure, adaptés à ses exigences propres, entraînant une réduction de 25% des dépenses liées aux engrais. L’examen des sols a été généralisé à tous les secteurs grâce à la mise en place d’un laboratoire central du groupe situé dans la zone de Tadla. Ce centre est capable de traiter 200 échantillons de terre quotidiennement, offrant ainsi la possibilité de développer des mélanges d’engrais convenant à chaque champ spécifique.