Comment Al Hoceima se structure progressivement pour porter la filière du cannabis

Le marché mondial du cannabis légal devrait atteindre 114 milliards de dollars en 2028.

Revue de presseAl Hoceima s’apprête à devenir le pivot d’une nouvelle ère économique. Après la légalisation du marché en 2021, l’industrie marocaine du cannabis a connu un essor fulgurant, et cette tendance ne fait que s’accélérer. Cet article est une revue de presse du magazine spécialisé AgriMaroc.

Le 11/01/2024 à 21h43

Al Hoceima est en passe de devenir la capitale de la culture du cannabis légal. L’Agence régionale d’exécution des projets (AREP) de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima joue un rôle clé dans cette évolution, indique le magazine spécialisé AgriMaroc.

«Elle a récemment été chargée de superviser un projet ambitieux: la création d’une zone économique dédiée à la transformation du cannabis légal. Le projet, d’une envergure impressionnante, nécessitera un investissement total de 45 millions de dirhams et s’étendra sur une superficie de 10 hectares à Issaguen, dans la province d’Al Hoceima», lit-on.

Le financement de cette entreprise est le fruit d’une collaboration entre plusieurs acteurs majeurs, tels que le conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le conseil régional d’Al Hoceima, le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Industrie et du Commerce, et l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC).

Cette enveloppe budgétaire couvrira l’ensemble des coûts liés aux études techniques, ainsi qu’aux travaux d’aménagement et de réalisation de la nouvelle zone économique. Cette annonce intervient à un moment où le nombre d’entreprises actives dans le secteur du cannabis légal continue de croître de manière exponentielle. Depuis le lancement de l’ANRAC en 2022, pas moins de 430 licences d’exploitation ont été délivrées pour la culture et la production de cannabis jusqu’à la fin de novembre 2023.

«Au cours de cette période, l’agence a également accordé 179 autorisations pour des activités de transformation, dont 47 à des fins industrielles, 7 à des fins médicales, 51 à des fins de commercialisation, 54 à des fins d’exportation et 17 à des fins d’importation de semences», lit-on encore.

Le projet de la zone économique à Al Hoceima ne représente pas seulement un investissement majeur dans l’économie locale, mais également une étape significative dans la légitimation et la structuration d’une industrie qui était autrefois dans l’ombre. Alors que le Maroc s’ouvre davantage au marché mondial du cannabis légal, cette initiative promet de positionner la région comme un acteur clé dans cette nouvelle ère de l’industrie du cannabis.

Par Nabil Ouzzane
Le 11/01/2024 à 21h43