Le Royaume du Maroc s’affirme aujourd’hui comme une plaque tournante dans les chaînes de valeur mondiales. Le Royaume se démarque par sa stratégie proactive. À lui seul, le secteur automobile a représenté 33% des exportations totales du pays en 2023, indique le magazine Finances News Hebdo.
Sa proximité avec l’Europe, et son ouverture sur l’Afrique, lui confèrent une position de choix, notamment grâce au port de Tanger Med, qui a atteint un volume de 8,6 millions de conteneurs traités en 2023.
«Son positionnement géographique permet aujourd’hui au Maroc industriel d’être connecté à plus de 180 destinations, avec le transitage le plus réduit, et bien évidemment l’éco-logistique, qui va donner encore plus de compétitivité aux industriels et en attirer d’autres», écrit l’hebdomadaire.
Des stratégies sectorielles comme le Plan d’accélération industrielle (PAI) ont permis de renforcer les capacités industrielles du Maroc.
Avec la construction de la Gigafactory pour la production de batteries électriques, le Royaume entre dans la course de la mobilité électrique, visant à répondre à une demande mondiale en forte hausse. La conquête des chaînes de valeur mondiales est donc déjà amorcée, sauf que le Royaume du Maroc doit trouver des solutions pour offrir à ses industries une énergie propre et abordable.
Le Royaume a, à cet égard, déjà engagé d’importants investissements pour atteindre 52% d’énergie renouvelable dans son mix énergétique d’ici 2030.
«Au-delà de l’énergie, le Royaume doit également faire face à la concurrence internationale, particulièrement en provenance de l’Asie, qui domine de nombreux segments industriels. La compétitivité ne se limite plus aux coûts de production; elle inclut désormais l’innovation et la maîtrise des technologies de pointe», écrit-on encore.
Le secteur de la formation, quant à lui, reste un enjeu stratégique. La montée en gamme des industries marocaines nécessite une main-d’œuvre qualifiée, capable de répondre aux exigences de métiers techniques et innovants.
En 2023, plus de 26.000 jeunes ont été formés dans des centres dédiés à l’industrie automobile et aéronautique, mais la demande en profils techniques spécialisés ne cesse d’augmenter.
Une collaboration étroite entre le secteur privé et les établissements de formation est donc indispensable, pour adapter les compétences aux besoins de l’industrie de demain.
«Parallèlement, l’intégration africaine se dessine comme une stratégie incontournable. Avec la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le Maroc se positionne pour capter de nouveaux marchés. Les exportations marocaines vers l’Afrique subsaharienne ont déjà enregistré une hausse de 12% entre 2022 et 2023, et ce potentiel d’échanges intra-africains offre des perspectives de croissance significatives», explique Finances News Hebdo.
Cette expansion économique régionale est essentielle pour diversifier les débouchés et limiter les vulnérabilités liées aux fluctuations des marchés européens.