Le Conseil régional du tourisme (CRT) de Casablanca-Settat a organisé mardi 27 septembre dans la capitale économique une conférence débat à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme sous le thème «Repenser le tourisme». L’objectif de cette rencontre était de montrer l’importance des industries touristiques pour le développement du pays.
Plusieurs personnalités du monde du tourisme et des voyages étaient présentes à cette conférence animée par Othman Chérif Alami, président du CRT Casablanca-Settat, Bouchra Taibi, directrice de développement marketing et communication au CRT, et avec la participation du journaliste et chroniqueur Aziz Boucetta.
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D'après le président du CRT Casablanca-Settat, repenser le tourisme, c’est repenser les investissements, la rentabilité et la position de toutes les régions. «Pour repenser le tourisme, il faut que politiquement le gouvernement croie au développement du tourisme et mette en place les moyens et les outils pour créer ce déploiement dans toutes les régions de notre beau pays», a -t-il noté.
Pour Bouchra Taibi, directrice de développement marketing et communication au CRT, la crise Covid-19 avec l’arrêt engendré des activités du tourisme, a été l’occasion idoine pour mener une réflexion sur le tourisme. «Les trois leviers étaient la transformation en acteur responsable, l’innovation marketing et de produits touristiques, et la communication visionnaire avec une large digitalisation», a-t-elle déclaré.
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Lors de cette conférence, les membres du CRT Casablanca-Settat ont défini deux axes recommandés notamment par les élus: le MICE (meeting, incentives, conférences et expositions) et le tourisme rural avec tous ses produits (trekking, produits de terroir, gravures rupestres, balades à cheval...) à Benslimane, Settat, Berrechid...
«Désormais, 40% du budget de la région devraient être investis dans le territoire rural. Cette démarche permettrait, à terme, de créer des gîtes d’étapes, des hôtels de bien-être avec un développement de toute la région et un ralentissement de l’exode rural vers les villes et un repeuplement des zones rurales», écrit le CRT dans son communiqué.
Si certains professionnels du tourisme se sont posé la question de la capacité des Marocains d’accueillir 13 millions de touristes supplémentaires par an dans un environnement fragile où la population est conservatrice et le patrimoine est à préserver, d'autres ont estimé que le tourisme reste un moyen de valoriser le patrimoine matériel et immatériel national, tout en mettant l'accent sur les valeurs d'hospitalité, d'ouverture et de tolérance qui distinguent le peuple marocain.
Enfin, les membres du CRT Casablanca-Settat ont insisté sur l’inclusion, l’environnement, la durabilité, la formation et la promotion des investissements pour augmenter la résilience du secteur et encourager l'innovation.