Plus de 10 % des habitants de Casablanca et de Rabat utilisent le tramway pour aller au travail (hors marche à pied), Les femmes l’utilisent presque deux fois plus que les hommes pour leurs déplacements, indique l’étude de l’AFD en se référant au dernier recensement de la population.
Le recours au tramway se fait au détriment des bus et des grands taxis mais aussi, pour les femmes, des transports en voiture comme passager. La confiance des usagers dans le tramway, insiste l’étude, doit être préservée pour éviter à terme le basculement des ménages vers la motorisation individuelle ou la bimotorisation.
L’étude évoque au passage les projets urbains accompagnant les deux tramways, se traduisant par le lancement de travaux de requalification des voiries, de l’éclairage public, des espaces publics.
Toutefois, relève le document, ces rénovations ont rarement été coordonnées avec les politiques d’aménagement urbain du territoire à l’échelle régionale.
«L’initiative privée reste insuffisante pour tirer pleinement parti de cette infrastructure: les effets du tramway sur l’activité économique et les biens, ainsi que sur l’attractivité des entreprises restent limitées», constatent les experts de l’AFD.
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Néanmoins, les entreprises commencent à s’intéresser à la mobilité de leurs salariés. De leur côté, les commerces cherchent à s’adapter à la clientèle du tramway. Les habitants préfèrent vivre et travailler le long du tramway pour bénéficier d’une meilleure accessibilité du territoire. Tout cela pourrait, à terme, entraîner une mutation du tissu économique, des entreprises en général et des commerces en particulier, ajoute la même source.
Enfin, l’étude de l’AFD met en avant l’impact environnemental du tramway, se traduisant par une réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de -25 % à Rabat-Salé et de -56 % à Casablanca.