Campagne contre les tomates marocaines: l’Apefel dénonce une instrumentalisation de la question sanitaire à des fins économiques

Des tomates cerises cultivés à Dakhla dans les provinces du Sud.

Des tomates cerises cultivées à Dakhla dans les provinces du Sud.

Dans un communiqué, l’Association marocaine des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (Apefel) exprime sa profonde préoccupation face à la campagne de désinformation relayée par certains médias européens, remettant en cause, sans fondement scientifique, la conformité des tomates marocaines exportées vers le marché européen.

Le 27/10/2025 à 17h46

Selon l’Apefel, cette nouvelle offensive s’inscrit dans la continuité de plusieurs tentatives de dénigrement visant les produits agricoles marocains, en particulier la tomate. Depuis 2023, le Maroc est devenu le premier fournisseur non communautaire de tomates de l’Union européenne, grâce à la qualité de sa production, à la rigueur de ses contrôles sanitaires et à la compétitivité de son secteur agricole, rappelle l’association.

L’Apefel souligne que ces attaques récurrentes ne reposent sur aucune donnée objective. Les statistiques officielles européennes montrent qu’entre 2020 et 2025, sur un total de 5.502 notifications concernant l’ensemble des fruits et légumes importés dans l’Union européenne, seules 49 concernaient le Maroc, soit moins de 1%. Ces chiffres confirment la fiabilité et la conformité du dispositif national de contrôle, piloté par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), reconnu pour son haut niveau d’exigence et de transparence.

L’association cite notamment l’article récemment publié par l’UFC-Que Choisir, qu’elle juge emblématique de ce climat de suspicion infondée. «Son analyse repose sur un échantillonnage limité et des données anciennes, ne permettant en aucun cas de tirer des conclusions généralisées sur la qualité des produits marocains», souligne-t-elle.

L’Apefel précise en outre que la présence de «plusieurs résidus», telle qu’évoquée dans cette enquête, ne signifie nullement un dépassement des limites maximales de résidus (LMR), strictement encadrées par la réglementation européenne. Les traces détectées, à des doses infimes, ne présentent aucun risque pour la santé du consommateur, insiste l’association.

Elle dénonce ainsi une instrumentalisation de la question sanitaire à des fins économiques, destinée à restreindre l’accès des produits marocains au marché européen sous couvert de précaution sanitaire. Ce type de campagne médiatique s’inscrit, selon l’Apefel, dans une logique de concurrence déloyale contraire aux principes du commerce équitable.

Enfin, l’Apefel appelle à un débat fondé sur la transparence, la rigueur scientifique et la coopération, loin des amalgames et des tentatives de dénigrement. Elle réaffirme son engagement à garantir une production de haute qualité, conforme aux normes européennes et internationales, et à contribuer au développement d’un commerce agroalimentaire équilibré et durable.

Par La Rédaction
Le 27/10/2025 à 17h46