Bourse de Casablanca: la performance annuelle a bondi de +18,35% en 2021, portée par un environnement favorable

Entrée du siège de la Bourse de Casablanca.

Entrée du siège de la Bourse de Casablanca. . Le360 - Saad Zouhri

Après une année 2020 dans le rouge à cause des répercussions de la crise sanitaire sur l’activité économique, la Bourse de Casablanca a largement effacé ses pertes au terme de l’année 2021. Les taux bas, la croissance vigoureuse du PIB et la campagne de vaccination ont été les principaux moteurs de cette hausse.

Le 02/01/2022 à 10h25

Après une contre-performance de -7,27% en 2020, le Masi, indice phare de la Bourse de Casablanca a fortement rebondi en 2021, terminant l’année sur une croissance de 18,35% à 13.358,32 points, propulsant la capitalisation boursière de la place casablancaise à plus de 690 milliards de dirhams.

Cette envolée du Masi en 2021 peut s’expliquer par l’environnement favorable dans lequel a évolué le marché actions au cours de l’année écoulée. «Pour la performance annuelle du MASI, les deux moteurs ont été la reprise économique avec une croissance qui devrait titiller les 7% en 2021 ainsi que l'environnement très bas des taux avec un niveau proche de 2% pour la maturité de 5 ans», explique, pour Le360, Farid Mezouar, expert du marché boursier et directeur exécutif de FL Markets.

Il faut savoir en effet que l’environnement de taux d’intérêt bas est favorable aux actions, les investisseurs préférant miser sur cette classe d’actifs qui offre plus de rendement que les obligations.

Outre la croissance économique vigoureuse et les taux bas, d’autres éléments ont favorisé la hausse remarquable de la Bourse. «Les bénéfices du premier semestre 2021 des sociétés cotées ont rebondi de plus de 70%, tandis que d'autres catalyseurs ont joué comme la bonne campagne de vaccination à deux doses ou le déroulement satisfaisant des élections», souligne Farid Mezouar.

En termes de branche d’activité, sur les 23 secteurs représentés à la cote casablancaise, 19 ont clôturé l'année 2021 en forte hausse, allant de 179,65% pour l'industrie pharmaceutique à 7,85% pour celui du transport.

Le secteur pharmaceutique en vedettePortée par des perspectives d’évolution positives sur les prochaines années, l’industrie pharmaceutique, qui est représentée à la Bourse par deux valeurs (Sothema et Promopharm) a poursuivi sa croissance durant l’année écoulée, affichant la meilleure performance sectorielle de la cote. En effet, après +17,74% en 2020, le secteur s’est envolé de 179,65% durant l’année qui vient de toucher à sa fin.

Le secteur des «Ingénieries et biens d’équipement industriels» s’est offert la seconde meilleure performance de l’année avec 79,31%. Le secteur de la chimie a enregistré pour sa part une progression fulgurante de 58,58% en 2021, notamment grâce à l’envolée de Maghreb Oxygène (+112,63%), qui affiche la troisième plus forte hausse individuelle de l’année.

D’autres secteurs ont clôturé l’année 2021 avec des performances à deux chiffres. Il s’agit du «Bâtiment et matériaux de construction» (29,55%), du secteur «Assurance» (25,93%), des «Mines» (+20,89%), du secteur «Agroalimentaire» (19,62%), et «Société de financement et autres activités financières» (18,88%).

Quatre secteurs ont en revanche fini l’année dans le rouge. Il s’agit des «Services aux collectivités» (-36,88%), des «Sociétés de portefeuille-Holdings» (-5,38%), des «Télécommunications» (-3,83%) et du secteur «Loisirs et Hôtels» (-3,73%).

Quelles perspectives pour 2022?Faire des projections sur le comportement du marché boursier en 2022 s’avère un exercice difficile tant les incertitudes restent nombreuses, notamment en ce qui concerne l’évolution de la situation sanitaire. Farid Mezouar livre toutefois ses prévisions pour le premier trimestre 2022. «Côté perspectives, nous nous attendons à FL Markets à un bon premier trimestre 2022 grâce au newsflow d'annonce des résultats annuels de 2021 en plus de la fixation du niveau des dividendes», affirme-t-il.

De plus, ajoute-t-il, «les gérants et les traders sont souvent tentés d'implémenter agressivement leurs positions au mois de janvier. En outre, assure-t-il, «la croissance du PIB non-agricole devrait certes reculer mais elle va rester positive, alimentant le bon comportement des indicateurs opérationnels des sociétés cotées».

Evolution de l'indice Masi du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2021

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Par Amine El Kadiri
Le 02/01/2022 à 10h25