Dans son discours prononcé lors de la quatrième édition du GGFLP, le wali de BAM s’est arrêté sur la création en décembre 2017 du réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du secteur financier (NGFS), par huit banques centrales fondatrices, à l’initiative de la Banque de France, ce qui témoigne à ses yeux d’une prise de conscience historique des autorités financières de l’urgence de leur action, de leur rôle important dans le verdissement du système financier et de la nécessité de montrer l’exemple dans la conduite de leurs propres activités.
Dans ce cadre, poursuit Abdellatif Jouahri, le premier rapport du réseau NGFS, publié en avril dernier, acte qu’il est de la responsabilité des banques centrales et des régulateurs de comprendre les changements structurels affectant le système financier et plus largement l’économie pour mener à bien leurs missions fondamentales en matière de stabilité des prix et de stabilité financière.
Il reconnait également que le risque climatique est source de risques financiers susceptibles de constituer des menaces pour la stabilité financière.
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A ce titre, le rapport recommande à la communauté des banques centrales et superviseurs d’élargir la surveillance micro-prudentielle et macroprudentielle pour appréhender ces risques, de prendre en compte les facteurs de durabilité dans leur politique d’investissement et de renforcer les capacités des diverses parties prenantes et leur sensibilisation sur ce sujet.
«L’adhésion de Bank Al-Maghrib au réseau NGFS, en avril 2018, traduit la volonté d’accélérer son action visant la prise en compte des enjeux climatiques au sein de l’écosystème bancaire et de promouvoir un développement ordonné de la finance verte», souligne Abdellatif Jouahri.
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Dans ce sillage, a-t-il rappelé, se sont développées des offres de financements verts par ces instituions et la mise en place d’une garantie publique des six financements verts destinés aux PME. Des émissions d’obligations vertes ont été réalisées par des institutions publiques et privées. Un indice de référence Environnement, Social et Gouvernance (ESG) a été également lancé au niveau de la Bourse de Casablanca.
Selon Jouahri, ces initiatives marquent un début encourageant qu’il faudrait développer à l’effet de favoriser la transition vers un véritable écosystème financier en faveur de l’environnement.
«Nous sommes à la veille de franchir une nouvelle étape visant à consacrer les bonnes pratiques et à davantage discipliner le marché à travers une directive réglementaire édictant des principes et des dispositions visant à définir les attentes du régulateur dans ce domaine», a révélé le wali de Bank Al-Maghrib.