Banque mondiale: 100 millions de dollars supplémentaires pour le Programme d’appui à la Ville de Casablanca

Le siège de la Banque mondiale à Washington, le 19 janvier 2022.

Le siège de la Banque mondiale à Washington, le 19 janvier 2022. . Daniel Slim / AFP

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé hier, mercredi 22 juin 2022, un financement supplémentaire de 100 millions de dollars en faveur du Programme d’appui à la Ville de Casablanca, en prolongement des 200 millions du programme initial, qui avaient été approuvés en 2017.

Le 23/06/2022 à 09h26

Le financement supplémentaire au Programme d’appui à la Ville de Casablanca permettra d’étendre l’impact du programme sur le développement et d’accélérer la reprise post-Covid dans la métropole, tout en garantissant un modèle de développement durable, résilient et inclusif pour la ville, indique un communiqué de la Banque mondiale.

«Le programme initial a produit des résultats tangibles en dépit de la pandémie et des confinements qui l’ont ponctuée, mettant à rude épreuve les recettes de la commune. Ce financement supplémentaire permettra de consolider les réformes lancées dans le cadre du programme initial, d’accompagner la reprise économique de la ville de Casablanca au sortir de la Covid-19 et de mieux gérer les pressions inflationnistes mondiales actuelles», a expliqué Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, cité dans ce même communiqué.

Selon les termes du communiqué, ce programme, dont les retombées s’étendent au-delà de la capitale économique du pays, pourrait être reproduit dans d’autres zones métropolitaines urbaines au Maroc, ainsi qu'ailleurs dans la région MENA. L’exemple de Casablanca, centre économique du Maroc, pourra à cet égard être utile à d’autres municipalités confrontées à des défis similaires.

«Le programme a obtenu des résultats tangibles, notamment la hausse des recettes propres de la municipalité, la mobilisation de capitaux privés par le biais d’un contrat de partenariat public-privé, la modernisation de l’administration des recettes municipales grâce au développement de plusieurs outils et l’amélioration de l’environnement des affaires, le nombre de jours nécessaires à la délivrance des permis de construire et des patentes étant aujourd’hui réduit», indique Chaymae Belouali, spécialiste du développement urbain et coresponsable de ce projet.

«Ces réformes peuvent être transposées dans d’autres villes et à l’échelon national. C’est ce que nous constatons déjà pour certains volets du programme», affirme-t-elle.

Pour Sateh Chafic El-Arnaout, spécialiste principal du développement urbain et coresponsable du projet, la pandémie est venue souligner les vulnérabilités financières de la métropole. Ce financement supplémentaire de la Banque mondiale va donc promouvoir une gestion avisée des recettes et des dépenses par la municipalité, renforcer la résilience de la ville face aux aléas climatiques et contribuer aux objectifs de réduction des émissions à long terme.

Devant l’essor démographique à Casablanca, ce financement permettra de soutenir la volonté des autorités de fournir des services de base aux Casablancais, avec un souci de durabilité et d’efficacité. L’intégration des actions climatiques dans le cadre d’une approche plus large de prestation de services favorisera le passage à un modèle de croissance urbaine résiliente, durable et inclusive, indique la Banque mondiale à cet égard.

Dans le prolongement des réalisations et de la dynamique issues du programme initial, ces ressources financières additionnelles seront axées sur la viabilité des finances publiques, l’inclusion sociale et la résilience face aux changements climatiques et s’attacheront à renforcer la situation financière de la Ville de Casablanca, en améliorant la mobilisation des recettes par le biais d’une assistance technique, d’études et de systèmes de technologie de l’information.

La Banque mondiale explique enfin que ces ressources permettront également d'appuyer l’effort d’investissement, afin de mieux aménager les zones défavorisées, en promouvant en particulier les investissements verts en vue d'améliorer l’environnement urbain et de renforcer sa résilience face aux dérèglements du climat. 

Par Hajar Kharroubi
Le 23/06/2022 à 09h26